OVNIs ET PARANORMAL
Afin de rendre compte de l’origine du phénomène OVNI, divers ufologues
se sont éloignés de l’hypothèse extraterrestre pour privilégier diverses
spéculations qui, selon eux, sont plus à même de rendre compte de la
nature réelle du phénomène. Plutôt que de mettre en avant l’hypothèse
extraterrestre, qu’ils appellent ironiquement l’HET « tôles et boulons
», ils invoquent des entités « fluidiques », « énergétiques » ou «
éthériques », des entités manipulatrices, un prétendu « système de
contrôle », la conscience de Gaïa, etc. Pour ces gens-là les OVNIs ne
peuvent être dissociés du monde du paranormal en général. Ils font des
rapprochements avec d’autres manifestations relevant de «
l’extraordinaire », les OVNIs n’étant, selon certains de ces
spéculateurs, qu’un aspect particulier de diverses manifestations qui
seraient dues à une catégorie unique d’entités qui tromperaient les
sociétés humaines…
Bien
sûr je ne suis pas du tout d’accord avec ces âneries. Certains
rapprochements effectués entre manifestations diverses ne sont certes
pas dépourvus de validité, mais ils sont interprétés de façon erronée,
ce qui a abouti à des considérations théoriques dépourvues, elles, de la
moindre validité. Sur le présent site j’ai déjà consacré quatre pages
de critique à la théorie de Jean Sider, l’un des théoriciens les plus
connus dans ce domaine, avec ses entités fluidiques trompeuses qui se
comportent, dans leurs agissements et leurs motivations, comme de
véritables démons. D’autres pages seront consacrées à cette critique,
mais je consacrerai d’abord deux pages à la critique de ma critique de
la théorie de Jean Sider, critique émanant d’un « siderien » (adepte de
la pensée de Sider)… Notons, au passage, qu’un autre livre de Jean Sider
est paru en 2009 : « OVNIs et paranormal » (éditions
Le Temps Présent), et j’emprunte donc ce titre pour en faire le titre
du présent texte. Ce livre de Jean Sider est en fait, autant que je
puisse en juger, la compilation d’articles publiés par cet auteur dans
la revue « Parasciences », laquelle est éditée par le même éditeur que celui qui publie, depuis 2002, les livres de Jean Sider.
Le
texte de la présente page présente les théories analogues d’autres
ufologues rejetant l’origine extraterrestre « classique » : John Keel,
Jacques Vallée, Philip Imbrogno, etc. Je consacrerai ultérieurement des
pages de critique à la théorie « gaïenne » de Fabrice Bonvin, mais j’en
parle cependant un peu dans le présent texte.
1. John Keel :
John
Alva Keel est décédé (à 79 ans) le 3 juillet 2009. Son ami Loren
Coleman lui a consacré un long article. Le 6 juillet 2009 Jacques Vallée
a adressé à Loren Coleman quelques lignes pour lui dire notamment ceci :
« Comme vous le savez, ses écrits et les miens ont suivi un cours parallèle (j'aurais aimé avoir écrit "JADOO",
un livre merveilleux !), et nous faisions partie du petit groupe des
‘‘hérétiques’’ qui n'ont cessé de mettre en doute la théorie
extraterrestre de ‘‘premier niveau’’. Il avait compris très tôt qu'on ne
pouvait comprendre les Ovnis isolément d'autres phénomènes paranormaux
terrestres. C'est ce qui le situait à des décennies d'avance sur la
plupart des chercheurs. Il était l'un des penseurs indépendants parmi
les plus créatifs dans ce domaine. »
Extrait de l'hommage publié par Loren Coleman :
« C'est avec son second livre "UFOs : Operation Trojan Horse"
(1970), que Keel a fait passer dans le public l'idée selon laquelle de
nombreux aspects des témoignages contemporains sur les Ovnis, y compris
de rencontres avec des humanoïdes, pouvaient être rapprochés de récits
déjà présents dans divers folklores et compte rendus d'expériences
mystiques.
Keel avait aussi souligné qu'il existe une relation étroite entre les Ovnis et les phénomènes liés au monde des ‘‘élémentaux’’.
Il m'avait souvent déclaré qu'il ne se considérait pas comme un "ufologue", mais un "démonologue." »
Selon l'alchimiste américain Nicholas Collette, les « élémentaux », capables de se manifester dans le monde visible, ont « leurs attaches dans l'ultraviolet, au-delà de notre sphère de perception », leur existence se situant sur une fréquence vibratoire plus élevée que la matière qui constitue notre monde matériel.
John
Keel a dit à Loren Coleman que l'ufologie est simplement un autre nom
pour l'étude des démons, une affirmation totalement absurde.
«
J'ai laissé tomber l'hypothèse extraterrestre en 1967 lorsque mes
propres enquêtes ont montré un chevauchement étonnant entre les
phénomènes psy et les ovnis... Les objets et les apparitions n'ont pas
forcément leur origine sur une autre planète et n'existent peut-être
même pas en tant que constructions tôle et boulons permanentes. Il est
plus probable que nous voyons ce que nous voulons voir et nous
interprétons ces visions selon nos croyances personnelles. » (John Keel)
Dans son livre : « UFOs : Operation Trojan Horse »,
John Keel a soutenu qu'une intelligence spirituelle ou ‘‘non-humaine’’ a
mis en scène des évènements entiers depuis bien longtemps afin de
propager et de renforcer certains systèmes de croyance erronés.
John
Keel pensait qu'éventuellement toutes les anomalies telles que les
fées, les OVNIs mystérieux de 1897, les "avions fantômes" des années
1930, les "hélicoptères mystérieux", les "créatures", les « poltergeists
», les orbes et les OVNIs, sont une couverture du véritable phénomène.
Dans « Our Haunted Planet » (1971), John Keel a inventé le terme "ultraterrestres" pour
décrire les occupants des OVNIs. Il y a parle de la possibilité que les
« visiteurs » appartiennent à une civilisation terrienne avancée qui
peut ne pas être humaine. Il ne prenait pas position sur le but final du
phénomène, en dehors du fait que les intelligences des OVNIs semblent
manifester un intérêt de longue date pour interagir avec la race
humaine.
L'historien
spécialisé en ufologie Jerome Clark écrit que John Keel était « un
théoricien radical qui croyait que les ovnis sont ultraterrestres et non
extraterrestres ». John Keel pensait qu'il existe des phénomènes qui
changent d'apparence et qui viennent d'un autre plan d'existence. Il
voyait ces « ultraterrestres » comme fondamentalement hostiles aux êtres
humains, ou tout du moins méprisants, les humains étant manipulés de
diverses façons, notamment par l’organisation de « miracles ». John Keel
considérait ces derniers comme des sources non fondées de croyances
religieuses. Les « ultraterrestres » peuvent apparaître « comme des monstres, des gens venus de l'espace, des fantômes, et d'autres entités paranormales ». (“The UFO Encyclopedia”, Volume 1 : “UFOs in the 1980s”, page 148, NY: Apogee, 1990.)
Un membre du forum www.ovnis-usa.com écrit :
«
Pour moi la théorie de J. Keel résume au mot près mes propres
conclusions après plus de 30 ans d'étude et de réflexion sur le
phénomène OVNI. Il y a dans ses recherches une lucidité et une
perspicacité admirables, et je suis entièrement d'accord avec Vallée
quand il écrit que la ligne qui est la sienne a des décennies d'avance
sur ceux qui campent sur l'hypothèse extraterrestre "classique".
Le
problème est que cette option de recherche nous entraîne vers un
terrain qui nous éloigne encore plus des scientifiques, déjà peu enclins
à considérer sérieusement l'HET classique. Cette ligne nous fait
accéder à des spéculations proprement incroyables sur la véritable
nature du phénomène, tout en ouvrant les perspectives "grand champ",
laissant apercevoir ses multiples facettes et sa logique manipulatrice. »
(1)
2. Jacques Vallée :
Jacques Vallée (qui a inspiré le personnage principal de « Rencontres du Troisième Type »,
le célèbre film de Steven Spielberg sorti en 1978) est un ufologue de
longue date. (Il est astronome et informaticien de formation.) Il est
l’auteur de divers livres sur les OVNIs, dont : « Messengers of deception », « Autres Dimensions », « Confrontations » et « Révélations »,
les trois derniers ayant été publiés en France aux éditions Robert
Laffont. (La traduction française du premier a été publiée aux éditions
du Rocher.)
Le site "Web BinnalOfAmerica" a présente une interview, réalisée le 1er juillet 2009, de Jacques Vallée :
«
Nous comprenons mieux sa phrase célèbre : “Je suis certain que les
Ovnis sont une réalité, mais je serais déçu s’il devait s’avérer qu’il
s’agisse seulement de vaisseaux venus de l’espace.” » (2)
Jean-Pierre Petit a rappelé, sur son site Web, que dans une émission de Michel Polac (émission « Droit de Réponse ») Jacques Vallée avait dit d'entrée de jeu :
- Eh bien moi, je serais très déçu si le phénomène ovni ne correspondait qu'à des visites d'extraterrestres... (3)
Gildas
Bourdais a fait un compte rendu d’une interview de Jacques Vallée par
Marie-Thérèse de Brosses. Il rappelle que c’est dans « Passport to Magonia » (1969) que Jacques Vallée a commencé à mettre en doute l’« hypothèse extraterrestre » (ou HET). Gildas Bourdais note que dans « Messengers of deception » (1979) - traduit aux éditions du Rocher en 1983 sous le titre « La grande manipulation » - Jacques Vallée a commencé à développer « un autre thème qui lui est cher, celui de la manipulation par des agents de désinformation ». Pour Jacques Vallée «
il ne s’agit pas de cacher les ovnis, mais plutôt le contraire : y
faire croire, par d’habiles rumeurs et mises en scène, dans le but de
cacher des secrets obscurs qui sont sans doute des connaissances et des
technologies très secrètes ! » C’est un thème qu’il a repris dans
pratiquement tous ses livres, et sur lequel il s’est étendu longuement
dans l’interview faite par Marie-Thérèse de Brosses.
«
Il y a selon lui un phénomène de crédulité extraordinaire, un ‘‘besoin
de croire aux extraterrestres’’ : c’est un phénomène de croyance… Or Il
faut élargir l’‘‘hypothèse extraterrestre’’, c’est beaucoup plus
complexe… M.-T. de Brosses renchérit sur le fossé qui s’est creusé entre
les partisans du ‘‘tôle et boulonesque’’ et les autres. Vallée souligne
que son livre ‘‘Passport to Magonia’’ avait
été très mal accueilli aux Etats-Unis. M.-T. de Brosses et lui évoquent
le cas de David Jacobs qui était au début un bon historien de
l’ufologie mais qui est ensuite ‘‘tombé dans la marmite aux abductions, à
la suite de Budd Hopkins’’. Vallée explique qu’il ne peut pas se
permettre d’être aussi naïf, compte tenu notamment de son activité
professionnelle. M.-T. de Brosses lui demande ensuite de revenir sur sa
grande théorie de la manipulation de l’humanité par une ‘‘force de
contrôle’’. Vallée explique de nouveau qu’il y a ‘‘une interaction
profonde avec la conscience humaine’’ et que c’est un phénomène qui
existe depuis très longtemps. Il y a cependant des aspects physiques
incontestables, et tout cela remet en question nos idées en physique
fondamentale. » (G. Bourdais) (4)
3. Philip Imbrogno :
Philip Imbrogno étudie le phénomène OVNI et le paranormal depuis trente ans. Il était l’invité de George Knapp sur Coast-to-Coast/AM le 25 janvier 2009.
«
Diplômé d’astronomie de l’Université du Texas, et titulaire d’une
maîtrise en Sciences de la Terre obtenue à Boston, il s’est également
qualifié pour une Maîtrise en chimie au M. I. T.
Il
a passé une vingtaine d’années à enseigner les sciences et a signé de
nombreux articles de magazines sur la science et le paranormal. Il a
également conduit et présenté des recherches sur divers réseaux de
télévision à propos des Ovnis, de l’astronomie et du paranormal. »
Philip
Imbrogno en est venu à considérer que le phénomène OVNI tient sa source
dans des « réalités parallèles ». Il explique comment ses études l’ont
amené à envisager que tous les incidents constatés sont bien autre chose
que des manifestations purement physiques :
«
Je pensais que l’hypothèse extraterrestre suffisait à expliquer toutes
ces observations, mais j’ai fini par réaliser que le phénomène Ovni est
plutôt du domaine du paranormal. »
Philip
Imbrogno pense que les OVNIs et autres types d’activités paranormales
pourraient se produire au carrefour de plusieurs « dimensions
alternatives ».
Philip
Imbrogno est, entre autres, un bon connaisseur de la vague d’OVNIs qui
s’était produite dans les années 1980 dans la vallée de l’Hudson (Etat
de New York). Des milliers de témoins ont pu observer, le 24 mars 1983,
une manifestation en forme de boomerang, et ont réussi à prendre des
photos et des vidéos. L’un des engins, ou une formation de plusieurs
objets inconnus, s’était déplacé silencieusement au-dessus des Etats de
New York et du Connecticut. Un total de 7.200 rapports a été enregistré
sur une période de sept années. Philip Imbrogno avait été parmi les
premiers à venir collecter les témoignages. Un objet similaire avait été
filmé à Brewster, Etat de New York, le 24 juillet 1984.
«
Il a consacré plusieurs ouvrages à développer la plus fantastique des
théories : il pense que d’anciens explorateurs européens avaient
construit les dolmens qu’on trouve dans la région de Putnam, pour
marquer l’emplacement de quelques anomalies dans le champ magnétique
terrestre, lesquelles pourraient ouvrir des fenêtres vers la quatrième
dimension. Ainsi une sorte de portail existerait à cet endroit,
permettant de communiquer avec un autre univers. Depuis, la Vallée
d’Hudson est devenue le troisième vortex Ovni parmi les plus populaires
au monde, avec Stonehenge, en Angleterre et Sedona, en Arizona. »
Philip
Imbrogno établit un pont entre la science avancée et les cultures
ancestrales. Il s’est par exemple intéressé aux légendes arabes des
Djinns, “une race d’êtres qui existent dans un monde très proche et interagissent de temps en temps avec le nôtre”.
Il a réalisé que des entités semblables existent dans toutes les
traditions, à l’égal des “Tricksters” des Indiens d’Amérique. Il
aimerait que nous évitions de classer ces récits au rayon du folklore,
et il ajoute :
«
Nous les avons nommés de bien des façons à travers l’Histoire, et il se
peut bien qu’ils soient très réels, qu’ils existent juste à côté de
nous. »
Considérant
que le monde du paranormal est fait d’interconnections, Philip Imbrogno
souhaite encourager une meilleure coopération entre les différents
domaines de recherches. Il imagine qu’un groupe de chercheurs à plein
temps, financièrement autonomes, qui étudieraient les diverses
disciplines, “pourrait résoudre cette énigme à 100%”. Cependant il
craint que la nature éparse de telles études risque de ne pas permettre
d’aboutir. Philip Imbrogno lance un appel à tous ceux qui travaillent
sur ces questions :
«
Il faut qu’on en finisse. Nous essayons tous de résoudre ce problème.
Nous avons toutes les pièces du puzzle. Puissions-nous travailler
ensemble et nous concerter ! »
Un membre du forum www.ovnis-usa.com :
«
C'est plus ou moins ce que finissent par dire tous les ufologues qui se
sont intéressés pendant longtemps au phénomène, comme Jean Sider par
exemple. Il faut se pencher par exemple sur son étude des noms que les
‘‘aliens’’ se donnent dans les RR3, des noms qui sont issus de la mythologie et de la démonologie.
Il
existe une autre théorie, peut-être moins sulfureuse, qui est celle
d'un phénomène local que nous n'avons pas encore découvert... une espèce
d'inconscient végétal ou ‘‘insectoïde’’, ou même minéral, qui se
manifesterait en agissant sur nos sens et parfois sur la matière, et qui
reproduirait des images issues de nos visions de nos réalisations
techniques pour tenter de communiquer. Très SF comme vision, mais qui sait... ? » (5)
4. Joël Mesnard :
Après de nombreuses années comme rédacteur en chef de « Lumières dans la Nuit »
et enquêteur sur le terrain, Joël Mesnard remet en cause l'hypothèse
extraterrestre. A l'occasion d'une interview à l'anniversaire de la
vague de 1954, il a déclaré ceci :
«
La réalité est qu'on ne comprend rien à tout ça. A l'époque, ça
suggérait énormément des véhicules intersidéraux et c'est l'explication
qui paraissait la plus évidente. Je crois qu'on n'en est plus tout à
fait là maintenant.
Quand
on étudie le phénomène ovni à fond, on peut en arriver à la conclusion,
du moins est-ce mon avis, que nous avons affaire, non pas à des
extraterrestres, mais à quelque chose d'autre qui en prend l'apparence.
Quelque chose dont l'origine reste inconnue, aux apparitions
multiformes, insaisissables, furtives.
Le
phénomène ovni ne se manifeste au cas par cas que devant un très petit
nombre de témoins, souvent un seul. C'était vrai en 1954, ça l'est
encore aujourd'hui, sauf qu'il se montre beaucoup moins, ne se pose plus
que très rarement au sol et n'a plus cet aspect "cosmonaute" très
présent en 1954. »
«
Pour ce qui est du phénomène lui-même je crois que nous avons affaire à
une réalité subtile, voilée et paradoxale, dont la nature est
extrêmement difficile (peut-être impossible) à saisir. Les rencontres
rapprochées comportent toujours au moins un élément absurde,
complètement invraisemblable, impensable. Cela ne signifie pas que les
témoins soient des illuminés ou des affabulateurs ! Cela signifie
simplement que nous sommes confrontés à une réalité d’un genre
particulier, insaisissable, difficile à mettre en évidence, et qui
dépasse largement nos facultés de compréhension. La comparaison est
archi-banale, bien sûr, mais il me semble que face à ces choses-là nous
sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un
poste de télé, ou qui regarde son maître téléphoner ou prendre des
photos... Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait rien à faire. Nous pouvons
au moins essayer de rétablir certaines vérités : faire savoir que les
témoins sont généralement des gens normaux, qu’ils ne sont pas fous,
qu’ils ne sont ni des plaisantins, ni des allumés, et qu’il y a bel et
bien… quelque chose qui nous reste incompréhensible. » (J. Mesnard)
MON COMMENTAIRE :
Les partisans d’une origine « exotique » des OVNIs peuvent se diviser en deux grandes catégories :
•
Ceux qui évoquent l’incursion, dans notre environnement planétaire, de
vaisseaux ou de sondes « pilotés » par des êtres en provenance de
planètes extérieures à notre système solaire. A cette catégorie
appartiennent les membres du mouvement « exopolitique » (dont un congrès
a eu lieu en juillet 2009 à Barcelone) et des ufologues comme, en
France, Gildas Bourdais et Christel Seval.
•
Ceux qui considèrent que les OVNIs font partie intégrante du «
paranormal » en général, l’intelligence à l’origine de ces multiples
manifestations venant d’une « autre dimension », d’un « système de
contrôle », d’une « intelligence planétaire » (Gaïa), d’entités «
énergétiques » trompant les témoins et adaptant leurs contacts à leurs «
cibles » (les « extraterrestres », les « fées », les « esprits », etc.,
étant censés être des « leurres » émanant de ces entités
manipulatrices). C’est à ce type d’ufologues (Jean Sider, etc.) et à
leurs thèses qu’est consacrée la présente page.
Il
existe en fait une troisième possibilité, celle qui postule que les
OVNIs ont plusieurs origines, et non une seule origine. Le modèle
théorique que je défends implique la référence à trois origines des
OVNIs :
- L’origine extraterrestre telle que définie dans la première catégorie ci-dessus.
- L’origine extraterrestre « multidimensionnelle » ou « éthérique ».
- L’origine « intraterrestre ». (Référence au monde souterrain de l’Agartha.)
Pour des explications sur l’origine extraterrestre « éthérique »,
veuillez vous référer à mes pages consacrées à la critique de la théorie
de Jean Sider.
Les
défenseurs de l’origine extraterrestre « classique » exclusive ignorent
la seconde origine extraterrestre « éthérique » et ne tiennent
davantage pas compte des spéculations des défenseurs du rapprochement
entre diverses manifestations qualifiées de « paranormales ». Si les
défenseurs de l’hypothèse extraterrestre « classique » tiennent
effectivement une partie de la vérité, les défenseurs des entités «
dimensionnelles » ou « fluidiques », et trompeuses, sont caractérisés
par ces deux éléments :
• Ils ont le tort de rejeter l’HET « classique », un rejet qu’ils justifient par des arguments fallacieux.
•
Les rapprochements, parfois pertinents, qu’ils font, sont explicités
dans une perspective théorique erronée, leur tort fondamental étant
d’ignorer ou de rejeter les sources médiumniques et ésotériques qui leur
permettraient de comprendre la véritable signification des
rapprochements évoqués.
Mon
modèle théorique inclut notamment, en effet, la référence à des entités
« énergétiques », celles-ci étant en fait de deux types :
-
Celles provenant de niveaux dimensionnels planétaires distincts du
niveau physique des planètes correspondantes. Il s’agit ici des entités
extraterrestres (comme les Vénusiens), de type « éthérique » ou «
multidimensionnel », résidant sur des niveaux dimensionnels
intermédiaires entre le niveau physique/dense des planètes et les mondes
spirituels à proprement parler (ces derniers correspondant à ce que
l’on appelle traditionnellement « l’Au-delà » ou « le Ciel » - au sens
religieux du terme).
- Celles de nature « angélique » (ou « dévique »), y compris les «
esprits de la Nature » (ou « élémentaux »), ces entités résidant au
niveau des mondes spirituels (au même titre que les désincarnés ou «
morts »). Ces entités ne sont aucunement impliquées dans le phénomène
OVNI, au contraire des entités extraterrestres « éthériques » et des
êtres de nature physique en provenance d’autres systèmes stellaires.
N’étant
pas de nature physique/dense, ces deux types d’entités (entités
extraterrestres « éthériques » et entités « spirituelles ») ne sont donc
pas impliqués dans des agissements tels que les « abductions » (ou
enlèvements à bord d’OVNIs). Néanmoins certains « enlèvements » peuvent
s’expliquer par des sorties hors du corps provoquées, par certains êtres
de l’Espace (genre « petits Gris »), sur leurs « victimes », ce qui a
fait croire à certains spéculateurs que les « abductions » étaient
toutes subjectives ou virtuelles, les êtres à l’origine de ces pratiques
pouvant aussi projeter dans la conscience des témoins des scènes de «
réalité virtuelle » afin, par exemple, de tester les réactions
émotionnelles des personnes concernées ou d’exercer une emprise sur
elles…
Mon
modèle théorique, qui s’inspire des données de la littérature
médiumnique et ésotérique contemporaine, explicite la nature réelle des
entités impliquées dans telle ou telle manifestation. Ainsi, les vrais «
élémentaux », qui sont de nature immatérielle pour nous, ne peuvent en
aucun cas être impliqués dans des procédures d’enlèvement ou procéder à
des mutilations de bovins. Ces derniers agissements ne peuvent être que
le fait d’entités physiques, en l’occurrence une ou plusieurs ethnies
extraterrestres ayant des visées personnelles sur notre planète. Les cas
anciens de prétendues « fées » à l’origine d’enlèvements, dans le
folklore, ne peuvent être dès lors compris que comme d’anciens cas «
d’abduction » interprétés dans le cadre du système culturel de référence
(« démons », etc.) de l’époque où ces événements eurent lieu. Ceci
n’exclut pas que les entités responsables de ces agissements, passés et
présents, puissent être passés dans l’art de manipuler leurs victimes
par le biais de « leurres », et ce, à des fins spécifiques. En outre,
certains cas de prétendus récits de « sabbats » peuvent aisément
s’expliquer par l’immersion de la conscience de « sorcières » (qui n’ont
pas besoin, en l’occurrence, de « balai » pour voler dans le ciel !) au
niveau du « bas astral », à la faveur de sorties hors du corps, d’où
certains récits de type « démoniaque »…
Il
faut avoir à l’esprit ces diverses possibilités pour démêler l’écheveau
complexe des récits, anciens et actuels, d’« enlèvements » par exemple.
Hélas, les tenants du rapprochement entre les OVNIs et diverses
manifestations paranormales ne sont pas aptes à démêler cet écheveau,
car il s’obstinent à ne pas vouloir prendre en considération les données
extraites de la littérature ésotérique et médiumnique, soit par simple
ignorance, soit par mépris stupide.
Reprenons,
une à une, les déclarations de ceux qui ont la prétention d’enterrer
l’origine extraterrestre des manifestations d’OVNIs :
Jacques Vallée à propos de John Keel :
«
Il avait compris très tôt qu'on ne pouvait comprendre les Ovnis
isolément d'autres phénomènes paranormaux terrestres. C'est ce qui le
situait à des décennies d'avance sur la plupart des chercheurs. »
Nous
trouvons justement, ici, la mention de l’avance de plusieurs décennies
et je viens de dire ce que j’en pensais. Et quant au rapprochement entre
divers phénomènes, je viens aussi de préciser ma pensée. Ajoutez à
cela, bien sûr, mes pages de critique de la pensée de Jean Sider, car
les thèses de John Keel et de Jacques Vallée ont de nombreux points
communs avec celle de Jean Sider.
Faisant référence à la pensée de John Keel, Loren Coleman écrit que «
des témoignages contemporains sur les Ovnis, y compris de rencontres
avec des humanoïdes, pouvaient être rapprochés de récits déjà présents
dans divers folklores et comptes rendus d'expériences mystiques ». Je
viens de dire ce qu’il fallait penser de ces rapprochements avec le
folklore, John Keel ayant souligné qu'il existe une relation étroite
entre les OVNIs et les phénomènes liés au monde des ‘‘élémentaux’’. En
réalité, il n’y a aucune relation entre le phénomène OVNI et les vrais «
élémentaux », nos ancêtres ayant confondu des êtres de nature
extraterrestre, voire souterraine (voyez mes textes de critique de la
théorie de Jean Sider), avec des « esprits de la nature » (des êtres de
petite taille - « petits Gris » ou autres - ayant pu être confondus avec
les « gnomes » faisant partie des « élémentaux »)… Et John Keel,
qui disait se considérer, non pas comme un "ufologue", mais comme un
"démonologue", faisait ainsi une grave erreur, l’ufologie n’étant
évidemment pas, contrairement à ce qu’il pensait, un autre nom pour
l’étude des démons. On voit ici que la pensée de John Keel était la même
que celle de Jean Sider, et qu’elle s’appuie sur les mêmes
interprétations erronées faites à partir de rapprochements entre
manifestations disparates. Il a eut tort de laisser tomber l’hypothèse
extraterrestre en se fondant sur le « chevauchement étonnant entre les
phénomènes psy et les ovnis », certains « ufonautes » pouvant par
ailleurs manifester des capacités psi…
John Keel disait qu’il «
est plus probable que nous voyons ce que nous voulons voir et nous
interprétons ces visions selon nos croyances personnelles ». Cela
est certes vrai en ce qui concerne certaines manifestations qui se sont
produites dans les siècles passés (à propos des « démons » et des «
sabbats », des « fées », etc.), mais avec le développement des
connaissances il est possible à notre époque de démêler beaucoup plus
facilement ce qui relève de telle ou telle réalité en distinguant les
divers types d’entités à l’œuvre, ou de reconnaître le type de phénomène
vécu ou perçu.
Dans son livre : « UFOs : Operation Trojan Horse »,
John Keel a soutenu qu'une intelligence spirituelle ou ‘‘non-humaine’’ a
mis en scène des évènements entiers depuis bien longtemps afin de
propager et de renforcer certains systèmes de croyance erronés. Si
je me réfère à mon modèle théorique la seule chose vraie, dans cette
déclaration, c’est celle-ci : outre une ingérence de certaines
intelligences extraterrestres dans les affaires humaines (voyez certains
récits bibliques, les récits sumériens, etc.), il y a eu l’implication
d’une intelligence spirituelle dans certaines manifestations afin de
diffuser un enseignement adapté à une période donnée et à un peuple
donné (ce qui a donné naissance aux grandes religions), les systèmes de
croyance erronés (qui ne sont pas ceux auxquels pensait John Keel) étant
le fait des hommes mais pas de l’intelligence à l’origine des
manifestations concernées. (Voyez ce que je dis, dans mes textes à
propos de la critique de la théorie de Jean Sider, en ce qui concerne la
distinction entre deux catégories d’êtres de l’Espace : «
tridimensionnels » et « multidimensionnels », les seconds étant
impliqués dans la mise en place de certaines religions.)
John
Keel pensait qu'éventuellement toutes les anomalies telles que les
fées, les OVNIs mystérieux de 1897, les "avions fantômes" des années
1930, les "hélicoptères mystérieux", les "créatures", les « poltergeists
», les orbes et les OVNIs, sont une couverture du véritable phénomène. Ceci
n’est pas vrai. Les « poltergeists », les orbes et les fées n’ont
strictement rien à voir avec les OVNIs. Quant aux « OVNIs mystérieux »
de 1897, aux « avions fantômes », aux « hélicoptères mystérieux », il
peut s’agir de camouflages émanant de l’éventuelle intelligence
extraterrestre à l’origine de ce type de manifestations.
Dans « Our Haunted Planet »
(1971), John Keel a inventé le terme "ultraterrestres" pour décrire les
occupants des OVNIs. Il y a parle de la possibilité que les « visiteurs
» appartiennent à une civilisation terrienne avancée qui peut ne pas
être humaine. John Keel était « un théoricien radical qui croyait que
les ovnis sont ultraterrestres et non extraterrestres ». John Keel
pensait qu'il existe des phénomènes qui changent d'apparence et qui
viennent d'un autre plan d'existence. Il voyait ces « ultraterrestres »
comme fondamentalement hostiles aux êtres humains, ou tout du moins
méprisants, les humains étant manipulés de diverses façons, notamment
par l’organisation de « miracles ». John Keel considérait ceux-ci comme
des sources non fondées de croyances religieuses. Les « ultraterrestres »
peuvent apparaître « comme des monstres, des gens venus de l'espace,
des fantômes, et d'autres entités paranormales ». Il
y a, là encore, beaucoup de confusion dans l’esprit de cet auteur.
Déjà, l’idée d’une civilisation terrienne avancée qui peut ne pas être
humaine, ce n’est pas clair. (La seule « once » de vérité là-dedans
serait en relation avec l’une des trois sources des OVNIs : l’origine «
intraterrestre », mais les « intraterrestres » sont néanmoins des
humains !) En outre, en matière d’OVNIs, seuls les extraterrestres de
type « multidimensionnel » ou « éthérique » viennent d’un « autre plan
d’existence » (étant distinct du plan physique dense). Et seuls sont «
hostiles », de notre point de vue, certains êtres de l’Espace, ceux qui
sont notamment à l’origine des « abductions ». La « manipulation », qui
concerne seulement ces derniers, ne peut en aucun cas s’appliquer à
l’ensemble des entités des OVNIs et à l’ensemble des manifestations «
paranormales ». Les « miracles », quant à eux, sont là pour entretenir
la foi des gens qui sont sensibles à ceux-ci, et leur but n’est donc pas
d’entretenir de fausses croyances religieuses. Enfin, il faut dénoncer
cette assertion fantaisiste tendant à assimiler les « monstres », les «
gens venus de l’espace », les « fantômes » et autres « entités
paranormales », car il n’existe pas d’entités d’un seul type qui
prendrait, en fonction des témoins et des époques, des identités
différentes fallacieuses.
Les
inepties de John Keel (et de Jacques Vallée, etc.) ont bien sûr fait
des victimes manquant de discernement, comme ce membre du forum www.ovnis-usa.com qui,
comme je l’ai déjà signalé, écrit que pour lui « la théorie de J. Keel
résume au mot près » ses propres conclusions « après plus de 30 ans
d'étude et de réflexion sur le phénomène OVNI ». Voilà encore quelqu’un
qui, durant cette longue période, n’a pas lu les bons livres car,
contrairement à ce qu’il écrit, il n’y a pas dans les recherches de John
Keel « une lucidité et une perspicacité admirables ». Et il a tort
d’être « entièrement d'accord avec Vallée quand il écrit que la ligne
qui est la sienne a des décennies d'avance sur ceux qui campent sur
l'hypothèse extraterrestre "classique". » J’ai
déjà précisé que cette prétendue avance est un leurre. Ceci dit, s’il
est vrai, comme le déclare cet internaute, que la conception à laquelle
il adhère (celle de John Keel, Jacques Vallée…) « nous entraîne vers un
terrain qui nous éloigne encore plus des scientifiques, déjà peu enclins
à considérer sérieusement l'HET classique », cette ligne nous faisant «
accéder à des spéculations proprement incroyables sur la véritable
nature du phénomène, tout en ouvrant les perspectives "grand champ" » et
nous laissant apercevoir ses multiples facettes, il en va de même de
mon modèle théorique qui intègre aussi des réalités non intégrables
actuellement dans la conception scientifique de la vie et de l’Univers.
Par contre, là où je ne suis pas d’accord c’est lorsque cet internaute
parle de « logique manipulatrice ». Cette dernière ne concerne que les
agissements d’une catégorie particulière d’êtres de l’Espace (sans
oublier les usurpations d’identités dans le cadre de certaines
communications de type médiumnique, lesquelles n’ont d’ailleurs rien à
voir avec le phénomène OVNI, contrairement à ce que s’imaginent les
paranoïaques voyant des leurres et des manipulations à tous les
niveaux).
Jacques
Vallée a dit qu’il serait déçu s’il devait s’avérer que les OVNIs
étaient « seulement des vaisseaux venus de l’Espace », une formulation
consécutive, évidemment, à sa mauvaise
analyse du phénomène OVNI qui lui a fait commettre (comme John Keel,
Jean Sider, etc.) de grosses erreurs dans les enseignements à tirer du
rapprochement entre manifestations apparemment disparates.
Jacques Vallée donne aussi dans la paranoïa avec son accusation de «
manipulation par des agents de désinformation », une prétendue
manipulation visant à faire croire aux OVNIs « par d’habiles rumeurs et
mises en scène, dans le but de cacher des secrets obscurs qui sont sans
doute des connaissances et des technologies très secrètes ! » N’y a-t-il
pas là une contradiction entre sa thèse de la manipulation de
l’humanité par une « force de contrôle » et cette origine humaine
alléguée des OVNIs ? Que de confusions dans tout cela…
De
plus, Jacques Vallée parle de « besoin de croire aux extraterrestres »,
de « phénomène de crédulité extraordinaire », de « phénomène de
croyance », et il ajoute qu’il faut élargir l’hypothèse extraterrestre
car c’est « beaucoup plus complexe »… Il
est vrai que c’est plus complexe, mais pas comme Jacques Vallée le
comprend. Il y a en réalité plusieurs origines aux OVNIs (origines
évoquées plus haut), l’origine extraterrestre « classique » (êtres
physiques en provenance d’autres systèmes solaires) étant l’une d’elles.
Cette dernière n’est pas seulement un « phénomène de croyance », mais
elle est étayée par de nombreux éléments convergents. Ce que n’ont pas
compris les tenants (Jean-Pierre Petit, etc.) de cette origine, c’est
que le phénomène est effectivement plus compliqué, car il faut tenir
compte notamment de l’origine extraterrestre « éthérique », origine que
les supporters de la seule (et unique) hypothèse extraterrestre «
classique » ne peuvent pas concevoir (car elle se situe en dehors des
concepts scientifiques actuels).
Lors
de son interview de Jacques Vallée, Marie-Thérèse de Brosses a renchéri
« sur le fossé qui s’est creusé » entre les partisans du ‘‘tôles et
boulons’’ et les autres. Je précise que ce fossé est en fait la
conséquence de deux choses :
- d’une part : l’incapacité à prendre en considération la pluralité des origines des OVNIs ;
-
d’autre part : des erreurs commises par les théoriciens de la
manipulation (paranoïaque) tous azimuts, ces erreurs étant à rechercher
dans leur mauvaise analyse des rapprochements effectués entre des
manifestations diverses, nombre de ces dernières (contacts spirites,
etc.) n’ayant en outre rien à voir avec le phénomène OVNI.
Marie-Thérèse
de Brosses et Jacques Vallée ont évoqué le cas de David Jacobs « qui
était au début un bon historien de l’ufologie mais qui est ensuite
‘‘tombé dans la marmite aux abductions, à la suite de Budd Hopkins’’ ».
Jacques Vallée dit qu’il ne peut pas se permettre « d’être aussi naïf,
compte tenu notamment de son activité professionnelle ». Mais qui est
réellement « naïf », ou, si l’on préfère, qui a la meilleure analyse du
phénomène des « abductions » ? Ce dernier, plutôt complexe, comporte
néanmoins une composante extraterrestre, ainsi que je le développe dans
ma critique de la théorie de Jean Sider.
Même
son de cloche chez Philip Imbrogno, lequel a fini par réaliser, dit-il,
que « le phénomène Ovni est plutôt du domaine du paranormal », une
conclusion erronée partagée notamment par Jean Sider. Je rappelle ici
que le qualificatif « paranormal » doit être réservé aux phénomènes
relevant de la recherche en parapsychologie : télépathie, clairvoyance,
psychokinèse, etc. Et c’est de façon abusive et injustifiée que cet
adjectif est appliqué aux manifestations d’OVNIs. Philip Imbrogno pense
que les OVNIs et autres types d’activités paranormales pourraient se
produire au carrefour de plusieurs « dimensions alternatives ». En
réalité, seules les manifestations extraterrestres « éthériques » et
les phénomènes imputables à des entités spirituelles se situent dans
cette catégorie.
Philip
Imbrogno a consacré plusieurs ouvrages à développer la théorie selon
laquelle d’anciens explorateurs européens ont construit les dolmens
qu’on trouve dans la région de Putnam, « pour marquer l’emplacement de
quelques anomalies dans le champ magnétique terrestre, lesquelles
pourraient ouvrir des fenêtres vers la quatrième dimension ». Ainsi une
sorte de portail existerait à cet endroit, permettant de communiquer
avec un autre univers. Depuis, la Vallée d’Hudson est devenue le
troisième vortex Ovni parmi les plus populaires au monde, avec
Stonehenge en Angleterre et Sedona en Arizona. Je fais remarquer que
cette idée (qui est celle des « portes des étoiles ») est applicable à
l’origine extraterrestre « multidimensionnelle » de certains OVNIs…
Philip
Imbrogno, qui établit un pont entre la science et les cultures
ancestrales, s’est par exemple intéressé aux légendes arabes des Djinns,
“une race d’êtres qui existent dans un monde très proche et
interagissent de temps en temps avec le nôtre”. Il a réalisé que des
entités semblables existent dans toutes les traditions, à l’égal des
“Tricksters” des Indiens d’Amérique. Cependant,
des entités comme les Djinns sont aisément identifiables à des «
élémentaux » et n’ont donc pas de rapport avec les OVNIs.
Philip Imbrogno lance un appel à tous ceux qui travaillent sur ces questions :
«
Il faut qu’on en finisse. Nous essayons tous de résoudre ce problème.
Nous avons toutes les pièces du puzzle. Puissions-nous travailler
ensemble et nous concerter ! »
Et
oui, nous avons en fait toutes les pièces du puzzle, et elles se
trouvent sur cette page et sur les pages, également sur ce site,
consacrées notamment à la critique de la théorie de Jean Sider !
J’ai écrit plus haut qu’un membre du forum www.ovnis-usa.com
entérinait à tort la théorie de John Keel. Un autre membre de ce même
forum commet la même erreur en écrivant, à propos de Philip Imbrogno,
que sa théorie correspond à « plus ou moins ce que finissent par dire
tous les ufologues qui se sont intéressés pendant longtemps au
phénomène, comme Jean Sider par exemple ». Pourtant,
moi-même, qui me suis intéressé depuis plusieurs décennies au sujet, je
ne suis pas tombé dans les inepties « sideriennes » (« keeliennes », et
j’en passe). En fait, le tort de tous ces auteurs est, je le rappelle,
d’ignorer ou de rejeter a priori les données de la littérature
ésotérique et médiumnique contemporaine, la seule à pouvoir donner une
juste vue d’ensemble des diverses manifestations « extraordinaires »,
celles qui sont « paranormales » et celles qui relèvent réellement de
l’ufologie.
Faisant
référence à Jean Sider, le membre de ce forum écrit qu’il faut « se
pencher par exemple sur son étude des noms que les ‘‘aliens’’ se donnent
dans les RR3, des noms qui sont issus de la mythologie et de la
démonologie ». Or, j’ai moi-même critiqué,
dans les pages consacrées à la critique de la théorie de Jean Sider
(ainsi que dans mon texte paru dans LDLN), cette étude de Jean Sider, et j’ai montré que cette prétendue connexion « démonologique » ne reposait sur rien de sérieux.
Selon
ce même membre du forum, il existe « une autre théorie, peut-être moins
sulfureuse, qui est celle d'un phénomène local que nous n'avons pas
encore découvert... une espèce d'inconscient végétal ou ‘‘insectoïde’’,
ou même minéral, qui se manifesterait en agissant sur nos sens et
parfois sur la matière, et qui reproduirait des images issues de nos
visions de nos réalisations techniques pour tenter de communiquer ». Il
ajoute : « Très SF comme vision, mais qui sait... ? » Ce n’est pas
seulement « très SF », c’est surtout stupide.
Il reste à évoquer Joël Mesnard. Je remets ici son texte :
«
La réalité est qu'on ne comprend rien à tout ça. A l'époque, ça
suggérait énormément des véhicules intersidéraux et c'est l'explication
qui paraissait la plus évidente. Je crois qu'on n'en est plus tout à
fait là maintenant.
Quand
on étudie le phénomène ovni à fond, on peut en arriver à la conclusion,
du moins est-ce mon avis, que nous avons affaire, non pas à des
extraterrestres, mais à quelque chose d'autre qui en prend l'apparence.
Quelque chose dont l'origine reste inconnue, aux apparitions
multiformes, insaisissables, furtives. »
«
Pour ce qui est du phénomène lui-même je crois que nous avons affaire à
une réalité subtile, voilée et paradoxale, dont la nature est
extrêmement difficile (peut-être impossible) à saisir. Les rencontres
rapprochées comportent toujours au moins un élément absurde,
complètement invraisemblable, impensable. Cela ne signifie pas que les
témoins soient des illuminés ou des affabulateurs ! Cela signifie
simplement que nous sommes confrontés à une réalité d’un genre
particulier, insaisissable, difficile à mettre en évidence, et qui
dépasse largement nos facultés de compréhension. La comparaison est
archi-banale, bien sûr, mais il me semble que face à ces choses-là nous
sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un
poste de télé, ou qui regarde son maître téléphoner ou prendre des
photos... »
Voilà
pourquoi j’ai écrit qu’il était « miraculeux » que Joël Mesnard ait
publié, en 2005, ma critique (résumée) de la théorie de Jean Sider
(publication qui l’aurait mis alors, si j’ai bien compris au téléphone
il y a quelques années, en mauvais termes avec cet auteur qui publie
beaucoup dans sa revue).
Rectifions
sa pensée. D’abord il est faux de dire qu’on ne comprend rien « à tout
cela ». Si vous lisez mes textes vous comprendrez au contraire beaucoup
de choses.
Il
croit qu’on n’en est plus tout à fait à évoquer des véhicules
intersidéraux. Et pourtant ces derniers existent bien, la réalité étant
simplement un peu plus complexe (compte tenu des trois origines que
j’évoque). C’est cette plus grande complexité qui donne à Joël Mesnard
(qui n’a pas pris la mesure de l’intérêt de mon texte) la fausse
impression que l’on n’a pas affaire à des extraterrestres, mais « à
quelque chose d’autre qui en prend l’apparence », dont « l’origine reste
inconnue ». Les « apparitions multiformes, insaisissables, furtives »,
sont notamment imputables à l’origine « éthérique » de certaines
manifestations d’OVNIs.
Lorsqu’on
prend en considération l’origine extraterrestre « multidimensionnelle »
de certains OVNIs, on ne peut pas dire que ce qui peut être qualifié de
« réalité subtile, voilée et paradoxale » relève de quelque chose dont
la nature est extrêmement difficile ou impossible à saisir. (Cette
origine « éthérique » est en effet évoquée et explicitée dans notamment
de très nombreuses sources « canalisées ».) Le prétendu élément «
absurde, complètement invraisemblable, impensable », des rencontres
rapprochées, ne concerne pas tous les récits de RR3
("rencontres rapprochées du troisième type"). Cette prétendue
absurdité, surtout subjective, concerne en fait le comportement d’êtres
qui ont un « fonctionnement mental » qui ne correspond pas au nôtre
(lorsqu’il ne s’agit pas parfois, comme dans de nombreux cas d’«
abduction », du résultat d’une forme de « manipulation » des témoins :
projection de scènes de « réalité virtuelle », etc.). Et il ne s’agit
pas, contrairement à ce que pense Joël Mesnard, d’une réalité
insaisissable qui dépasserait largement nos facultés de compréhension.
Je ne crois pas que nous sommes dans une situation comparable à celle
d’un chien qui regarde un poste de télé ou qui regarde son maître
téléphoner ou prendre des photos. La distinction, notamment, des deux
origines extraterrestres définies dans mon modèle théorique, permet une
compréhension générale des diverses manifestations observées.
Faisant référence à la bibliographie de langue française établie par Claude Maugé pour le coffret contenant la collection du « Bulletin du GEPA » et de la revue « Phénomènes spatiaux » (parus dans les années 1960 - 1970), Joël Mesnard écrit qu’il y a là « à peu près tout ce qui se rapporte de près, de loin, ou surtout d’extrêmement loin, à l’étude du phénomène ovni ». Cela va «
en effet de Barthel et Brucker à Rabolu, et de Raël à Lagrange, en
passant par Gauch-Keller, Pinvidic et Meurois-Givaudan ! ».
«
L’image de l’ufologie risque, c’est évident, de pâtir un tantinet de la
présence inattendue, dans ce catalogue, de certains auteurs (disons
Raël, mais il n’est pas le seul !). Ce catalogue titanesque, œuvre d’un
érudit, n’en est pas moins une excellente chose puisqu’il montre qu’avec
1000 livres parlant vaguement de ‘‘soucoupes volantes’’, on ne risque
pas de comprendre quoi que ce soit à la question, alors que c’est si
facile avec dix ou quinze ouvrages bien choisis. A conseiller sans
réserves à tous ceux qui veulent éviter de se noyer dans
l’embrouillamini des données objectives. » (J. Mesnard) (6)
Si
je mentionne ces propos de Joël Mesnard, c’est à cause de la mention de
Meurois-Givaudan. Ainsi que je l’ai constaté lors d’une communication
téléphonique il y a quelques années, Joël Mesnard, qui n’apprécie pas la
médiumnité en général, a des préjugés à l’encontre des sources
médiumniques (et il n’est pas le seul « ufologue » a avoir cette
attitude), et son commentaire négatif vis-à-vis de Meurois-Givaudan n’a
donc rien de surprenant. C’est un tort,
cependant, car la vérité sur les OVNIs n’est pas seulement à rechercher
dans l’étude des cas d’observations. Afin d’avoir une large vue
d’ensemble du sujet il convient de prendre en considération un ensemble
de sources plus étendu et ne pas rejeter a priori l’idée que certaines
personnes, disposant d’une capacité particulière, puissent apporter une
contribution novatrice à la compréhension du phénomène OVNI et de la
présence extraterrestre en général. On trouve d’ailleurs, dans le
deuxième livre de la longue série d’ouvrages d’Anne Givaudan et de
Daniel Meurois, la mention de l’existence de deux types d’êtres de
l’Espace (de type physique et de type « éthérique »). Si les ufologues
étaient capables de prendre en considération cette double origine
extraterrestre, ils comprendraient beaucoup de choses aux phénomènes
auxquels ils s’intéressent…
On
notera que certains ufologues n’hésitent pas à évoquer les «
révélations » faites par divers « témoins privilégiés », lesquelles sont
pourtant aussi extraordinaires et invérifiables que celles des sources
réputées « paranormales ». Il y a, par exemple, l’affaire Serpo (douze
militaires américains seraient allés, en 1965-1978, sur une planète
extérieure à notre système solaire !), les contacts de Charles Hall avec
« les Grands Blancs », les « révélations » de Robert Dean, du sergent
Clifford Stone, d’Henry Deacon, de Dan Burish, etc., sans oublier « le
briefing de Reagan », les réunions présumées aux Nations Unies en
février 2008, etc. Le site de Didier de Plaige (www.ovnis-usa.com)
est une mine d’informations sur certaines de ces affaires «
extraordinaires ». Or, ces affaires se terminent toujours en « queue de
poisson » : à la fin, on ne sait jamais si elles sont vraies, si elles
sont fausses, ou si elles comprennent des éléments vrais et faux (selon
les cas). Dès lors, qu’est-ce qui, d’un côté, permettrait de prendre en
considération l’éventuelle authenticité de ces affaires, et de l’autre
côté de rejeter a priori la non moins éventuelle authenticité des
informations reçues par voie « paranormale » ? N’y a-t-il pas là « deux
poids deux mesures » (un état d’esprit qui ne fait que refléter les
préjugés de ceux qui s’adonnent à ce type de discrimination) ?
Des animaux du ciel ?
Auteur du livre « They live in the sky »
(1959), Trevor James Constable était un partisan de la théorie
fantaisiste selon laquelle les OVNIs ne sont pas du tout des engins
extraterrestres, mais des animaux comparables à des amibes géantes qui «
sont constituées de matière d’une dimension de l’Ether », «
plasmatiques », vivant dans les cieux de la planète.
Ceci
fut envisagé d’abord, à titre d’hypothèse, par Charles Fort, mais
Trevor James Constable est allé plus loin en affirmant qu’il avait
photographié ces « animaux du ciel », volant parmi les soucoupes «
ordinaires », en employant un film, sensible à l’infrarouge, exposé
entre l’aube et le lever du Soleil dans des « lieux secs », dans
lesquels « il est fréquemment possible d’objectiver des invisibles de diverses sortes vivant dans, et passant par l’atmosphère ». (Patrick Gross).
Curieusement,
Trevor James Constable avait affirmé que c’était une intelligence
extraterrestre qui l’avait contacté pour l’informer de la « technique
secrète » - c’est-à-dire la photo en infrarouge - qu’il a utilisée pour
ses photographies de prétendus « animaux du ciel » ! En réalité, déclare
l’ufologue Patrick Gross sur son site Web, ce qu’il capturait, outre
quelques défauts de pellicule, c’étaient des traces de passages
d’insectes et oiseaux, que l’on connaît de nos jours sous l’appellation
de « Rods ». (Je consacrerai une page aux « Rods », ainsi qu’une autre
page, d’ailleurs, aux « Orbs ».)
GAÏA et les OVNIs :
Fabrice
Bonvin (7) note que l’étude des folklores, et en particulier de la
tradition celte, indique qu’une intelligence se livre aux enlèvements
d’humains depuis plusieurs siècles, « en poursuivant des objectifs
apparemment similaires, au moyen de modus operandi semblables tout en
produisant des effets comparables à ceux des enlèvements modernes » (ceux
attribués à des extraterrestres). L’approche historique de ces
manifestations, écrit-il, montre que le « petit peuple » ou les « djinns
» musulmans d’autrefois constituaient des manifestations inspirées du
Zeitgeist de l’époque, vecteurs interactifs avec le genre humain. Le «
petit peuple » est une émanation de la grande famille des « élémentaires
», les esprits de la nature.
Si,
dans les temps anciens, l’intelligence « supraterrestre » ne se
présentait pas sous forme d’extraterrestres débarquant de soucoupes en «
tôles et boulons » (sic), ce n’est pas parce qu’elle s’adaptait au «
Zeitgeist » (esprit du temps : climat social, religieux, culturel et
politique de l’époque), mais parce que les gens de l’époque ne pouvaient
pas concevoir l’origine extraterrestre de certaines manifestations, les
êtres particuliers (extraterrestres et/ou souterrains) à l’origine des
enlèvements pouvant cependant jouer sur le système de croyances des
individus afin de mieux masquer leur véritable nature.
Le
rapprochement entre enlèvements anciens (attribués à des « fées » ou «
elfes ») et modernes (attribués à des extraterrestres) n’est certes pas
erroné, car ces invariants existent bien. L’erreur de théoriciens comme
Jean Sider et Fabrice Bonvin consiste cependant à attribuer à une unique
catégorie d’entités (qui existerait dans notre environnement
planétaire) l’ensemble des manifestations « paranormales », alors que
nous avons affaire, en fait, dans les enlèvements, à une catégorie
particulière d’entités agissant dans le cadre de quelques manifestations
spécifiques : nous avons ici affaire à certains êtres d’origine
extraterrestre et/ou souterraine, nos ancêtres ayant accolé l’étiquette «
esprits de la nature » (« fées ») à des êtres dont ils ignoraient la
nature exacte. Les vrais « esprits de la nature » (car ils existent)
n’ont strictement rien à voir avec les enlèvements perpétrés, au fil des
siècles, par les êtres qui sont à l’origine de ces « abductions ». Les
êtres à l’origine des enlèvements (que ces derniers soient considérés
comme physiques ou « virtuels ») sont certes spécialistes en «
manipulations » et autres « leurres », mais ils ne constituent eux-mêmes
qu’une partie des visiteurs de l’Espace, et ne peuvent pas davantage
concerner l’ensemble des entités (« défunts », etc.). Quant aux vrais «
esprits de la nature », ils sont de nature « énergétique » ou «
éthérique » (et ils ne peuvent pas, évidemment, procéder à des
enlèvements). Ces « esprits de la nature » résident au même niveau
vibratoire (le "Plan astral") que les désincarnés, et certains d’entre
eux peuvent être à l’origine de certains phénomènes physiques ou
spirites.
Ces sujets ne peuvent être développés ici, et je renvoie donc à mes
textes consacrés à la critique de la théorie de Jean Sider.
En
matière d’OVNIs Fabrice Bonvin s’en prend, comme Jean Sider, à
l’hypothèse extraterrestre et parle à ce sujet d’« obsession de la tôle
ondulée » (sic !). Son argumentation (qui sera développée dans un
prochain texte) contre l’origine extraterrestre des OVNIs est
fallacieuse. L’auteur ne mesure d’ailleurs pas le caractère absurde
d’une argumentation qui reconnaît, d’un côté, la composante physique des
manifestations OVNIs (« men in black », mutilations animales, enlèvements, ‘‘crop circles’’),
et qui, d’autre part, nie l’origine extraterrestre de celles-ci au
profit d’une vague « intelligence supraterrestre » dont la localisation,
dans notre environnement planétaire, pose problème. En outre, comment, à
propos de mutilations, d’enlèvements et de MIBs, peut-on se permettre
d’évoquer une « élévation de la conscience humaine » et un «
développement de la sensibilité écologique » ? A ce titre, on peut dire
que sa théorie n’est absolument pas particulièrement bien étayée.
Fabrice Bonvin en appelle à Gaïa ! Mais contrairement à ce qu’il écrit,
la théorie de l’origine « gaïenne » des OVNIs ne repose absolument pas
sur un faisceau d’indices extrêmement solides, le « discours écologique »
de certaines entités responsables des « abductions » étant par ailleurs
tout à fait compatible avec l’origine extraterrestre (et non «
supraterrestre ») de ces entités.
Il
est connu, dans le petit milieu de l’ufologie, que le phénomène OVNI
fait parfois preuve de « mimétisme » : les OVNIs prennent une forme qui
est en accord avec la technologie terrestre du moment ou qui dépasse de
peu celle-ci. Nous avons ainsi les « dirigeables fantômes » de 1896-1897
(Etats-Unis), les « aéroplanes fantômes » en 1934 (Scandinavie), les «
fusées fantômes » de 1946 (Scandinavie), les « triangles volants » des
années 1980… Selon Fabrice Bonvin la composante mimétique du phénomène
OVNI est incompatible avec l’hypothèse extraterrestre. Je ne pense pas
qu’il en soit ainsi. L’explication de ce mimétisme se trouve, selon moi,
dans ce que suggère à ce sujet Bruce Cornet, lui-même cité par Fabrice
Bonvin : éviter la détection, se fondre dans l’environnement
(camouflage), ou peut-être éviter la panique dans la population (trop
effrayée par l’idée de visiteurs venus de l’Espace). Il y a aussi les
curieux « hélicoptères noirs silencieux » qui témoignent d’une volonté
de dissimulation, celle-ci étant également mise en évidence par le «
parasitage », d’authentiques manifestations d’OVNIs s’étant produites en
même temps que la rentrée atmosphérique des débris d’un étage de fusée
(5 novembre 1990)…
Fabrice Bonvin évoque le « Mundus Imaginalis »
décrit par Henri Corbin. Or, ce « royaume autonome peuplé d’entités
indépendantes » n’est pas différent du Plan astral des ésotéristes et
occultistes, auquel il s’identifie. C’est à ce Monde ou Plan de
conscience qu’ont accès les chamans par le biais des états de conscience
associés à l’utilisation de certaines plantes ou de champignons
hallucinogènes. C’est ce que montrent les recherches d’auteurs, cités
par Fabrice Bonvin, comme l’ethnologue Michael Harner et
l’ethnobotaniste Terence McKenna. Les entités « rencontrées » par
Michael Harner, grâce à l’« ayahuasca », sont typiques de ce que l’on
peut percevoir dans le bas astral : « monstres à tête de crocodile », «
démons »… Le psychiatre Rick Strassman, qui a étudié les effets du DMT
(un neurotransmetteur) sur la conscience, penche aussi pour l’existence
autonome des « entités » perçues.
Les
entités extraterrestres de type « multidimensionnel » (ou « éthérique
») peuvent aussi être contactées sur d’autres niveaux de réalité que le
plan physique, ce qui explique le témoignage (cité par Fabrice Bonvin)
du chaman péruvien Pablo César Amaringo qui, au cours de ses voyages
extatiques consécutifs à la prise d’ayahuasca, a vu des vaisseaux
spatiaux qui peuvent prendre diverses formes et se déplacer aussi bien
dans l’eau que sous terre.
L’ufologue
Didier Gomez adhère à la même thèse que celle de Fabrice Bonvin. Pour
lui, aussi, la thèse extraterrestre est « de moins en moins crédible »,
ce qui est tout à fait faux. Il s’agirait, pour lui, de «
manifestations d’une entité globale, sorte de conscience universelle
interférant avec nous, dans le but de passer un message pour prévenir
des dangers que font encourir les hommes à la planète ». Ce
faisant, il ne fait qu’adhérer à la thèse de Fabrice Bonvin, laquelle, à
vrai dire, est erronée, comme je viens de le montrer, sans pouvoir
développer ici le sujet. Contrairement à ce
qu’écrit Fabrice Bonvin, le « petit peuple » des traditions celtiques,
les « kamis » des Japonais ou les « ninnimbes » des Amérindiens ne sont
absolument pas les « extraterrestres » contemporains. Il n’y a point de «
Zeitgeist », à ce sujet, les « esprits de la nature » et les «
extraterrestres » étant deux catégories tout à fait distinctes
d’entités. Il y a quelques siècles, nos ancêtres ont pris, dans certains
cas, des êtres de nature extraterrestre ou souterraine pour des « elfes
». Les analogies entre les manifestations anciennes et actuelles
s’expliquent fort bien, n’en déplaise à Fabrice Bonvin (et d’autres),
dans le cadre de l’hypothèse extraterrestre classique.
L’adaptation
des manifestations au Zeitgeist étant une illusion, celle-ci ne peut
être considérée comme une illustration convaincante de l’origine «
gaïenne » de l’intelligence supraterrestre, nombre des manifestations
alléguées (« men in black », etc.), de nature physique, étant tout à
fait incompatibles avec cette conception absurde. Il est ridicule de
prétendre que la politique de désinformation américaine encourage la
croyance à l’HET (c’est plutôt le contraire !) « en même temps qu’elle
nie la réalité du phénomène » (!), et il est donc absurde de conclure
que cette politique de désinformation renforce la validité de la théorie
de l’intelligence supraterrestre fonctionnant « comme le bras armé de
Gaïa » (!). Contrairement à ce qu’affirme Fabrice Bonvin, cette théorie «
gaïenne » n’est pas la meilleure disponible, et elle ne dépasse pas
toutes celles qui l’ont précédée.
Que l’intelligence planétaire existe, cela est reconnu par certaines sources ésotériques - on se référera, notamment, au "Logos Planétaire"
évoqué dans l’enseignement "canalisé" par Alice Bailey -, mais celle-ci
n’a évidemment strictement rien à voir avec les diverses manifestations
du phénomène OVNI. Fabrice Bonvin évoque le « Global Consciousness Project »
(mené par le docteur Nelson de l’université de Princeton) pour étayer
l’existence de cette « intelligence », mais ce projet n’a aucune
incidence sur l’absence de rapport entre OVNIs et Gaïa, le « système
nerveux gaïen » (sic) n’étant absolument pas le fief des manifestations
d’OVNIs. Les tentatives d’explication des modes de propulsion des OVNIs,
aux « noms barbares » (sic), ne sont pas des « théories
pseudo-scientifiques », mais la théorie de Fabrice Bonvin constitue par
contre un parfait exemple de cette absence de « scientificité ».
Contrairement à ce qu’affirme Fabrice Bonvin, un demi-siècle de «
recherches » relatives aux modes de déplacement des OVNIs, et à
l’établissement de typologies d’« ufonautes » et d’engins, n’a pas
montré qu’il s’agissait d’une vaine approche. Quant aux individus
d’apparence humaine de la vague de 1896-97, aux « Martiens » de la vague
de 1954 et aux « Gris » actuels, il ne s’agit là que de diverses
espaces stellaires. On notera d’ailleurs que ces divers types d’«
ufonautes » coexistent à notre époque.
Il
y a, chez les ufologues défendant l’explication par l’« intelligence
supraterrestre », une méconnaissance, ou une non prise en considération,
de mon modèle théorique qui met en évidence la pluralité d’origines des
OVNIs, dont certains sont bien matériels (et donc en provenance d’autre
systèmes solaires, mais aussi du monde souterrain de l’Agartha), alors
que d’autres sont de nature « multidimensionnelle », ces derniers
provenant de dimensions planétaires interpénétrant le niveau
physique/dense de leurs planètes d’origine (Mars, Vénus, etc.). Les
origines alléguées relatives à Mars ou Vénus, dans les années 1950, ne
sont donc pas nécessairement des tromperies (adaptées au « Zeitgeist »
de l’époque) de l’intelligence contactée, contrairement à ce que pense,
notamment, Fabrice Bonvin. Du reste, cet auteur note que les OVNIs (mais
ce n’est pas le cas de tous) ont la capacité de passer d’un état de la
matière à un autre. D’un état physique, écrit-il, un OVNI pourrait
prendre un état « fluidique », semblable à ce que les Anciens appelaient
l’éther. C’est exactement ce que je dis moi-même, à propos de certains
OVNIs, ceux de type « multidimensionnel » ou « éthérique » ! En fait, le
tort d’auteurs comme Fabrice Bonvin et Jean Sider est d’ignorer,
volontairement ou non, certaines sources (qui seraient qualifiées d’«
ésotériques ») servant de fil conducteur à une bonne compréhension des
diverses réalités « paranormales », les OVNIs eux-mêmes ne faisant pas
partie intégrante du paranormal, contrairement à ce que certains, dont
Jean Sider, prétendent. Le qualificatif « paranormal » doit en effet
être réservé à l’étude des manifestations relevant du champ de la
parapsychologie. Quant aux « ufonautes », il ne leur est pas interdit de
posséder des capacités psi (télépathie, etc.), mais l’analogie s’arrête
là !
Alain Moreau
Références :
1. www.ovnis-usa.com
2. www.ovnis-usa.com
3. www.jp-petit.org
4. http:bourdais.blogspot.com
5. www.ovnis-usa.com
6. « Lumières dans la nuit », n° 393, daté de mars 2009, p. 44.
7. Fabrice Bonvin, « OVNIS : les agents du changement », JMG éditions, 2005.
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