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OVNIs ET PARANORMAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Afin de rendre compte de l’origine du phénomène OVNI, divers ufologues se sont éloignés de l’hypothèse extraterrestre pour privilégier diverses spéculations qui, selon eux, sont plus à même de rendre compte de la nature réelle du phénomène. Plutôt que de mettre en avant l’hypothèse extraterrestre, qu’ils appellent ironiquement l’HET « tôles et boulons », ils invoquent des entités « fluidiques », « énergétiques » ou « éthériques », des entités manipulatrices, un prétendu « système de contrôle », la conscience de Gaïa, etc. Pour ces gens-là les OVNIs ne peuvent être dissociés du monde du paranormal en général. Ils font des rapprochements avec d’autres manifestations relevant de « l’extraordinaire », les OVNIs n’étant, selon certains de ces spéculateurs, qu’un aspect particulier de diverses manifestations qui seraient dues à une catégorie unique d’entités qui tromperaient les sociétés humaines…

Bien sûr je ne suis pas du tout d’accord avec ces âneries. Certains rapprochements effectués entre manifestations diverses ne sont certes pas dépourvus de validité, mais ils sont interprétés de façon erronée, ce qui a abouti à des considérations théoriques dépourvues, elles, de la moindre validité. Sur le présent site j’ai déjà consacré quatre pages de critique à la théorie de Jean Sider, l’un des théoriciens les plus connus dans ce domaine, avec ses entités fluidiques trompeuses qui se comportent, dans leurs agissements et leurs motivations, comme de véritables démons. D’autres pages seront consacrées à cette critique, mais je consacrerai d’abord deux pages à la critique de ma critique de la théorie de Jean Sider, critique émanant d’un « siderien » (adepte de la pensée de Sider)… Notons, au passage, qu’un autre livre de Jean Sider est paru en 2009 : « OVNIs et paranormal » (éditions Le Temps Présent), et j’emprunte donc ce titre pour en faire le titre du présent texte. Ce livre de Jean Sider est en fait, autant que je puisse en juger, la compilation d’articles publiés par cet auteur dans la revue « Parasciences », laquelle est éditée par le même éditeur que celui qui publie, depuis 2002, les livres de Jean Sider.

Le texte de la présente page présente les théories analogues d’autres ufologues rejetant l’origine extraterrestre « classique » : John Keel, Jacques Vallée, Philip Imbrogno, etc. Je consacrerai ultérieurement des pages de critique à la théorie « gaïenne » de Fabrice Bonvin, mais j’en parle cependant un peu dans le présent texte.

 

1. John Keel :  

John Alva Keel est décédé (à 79 ans) le 3 juillet 2009. Son ami Loren Coleman lui a consacré un long article. Le 6 juillet 2009 Jacques Vallée a adressé à Loren Coleman quelques lignes pour lui dire notamment ceci :

« Comme vous le savez, ses écrits et les miens ont suivi un cours parallèle (j'aurais aimé avoir écrit "JADOO", un livre merveilleux !), et nous faisions partie du petit groupe des ‘‘hérétiques’’ qui n'ont cessé de mettre en doute la théorie extraterrestre de ‘‘premier niveau’’. Il avait compris très tôt qu'on ne pouvait comprendre les Ovnis isolément d'autres phénomènes paranormaux terrestres. C'est ce qui le situait à des décennies d'avance sur la plupart des chercheurs. Il était l'un des penseurs indépendants parmi les plus créatifs dans ce domaine. »

Extrait de l'hommage publié par Loren Coleman :

« C'est avec son second livre "UFOs : Operation Trojan Horse" (1970), que Keel a fait passer dans le public l'idée selon laquelle de nombreux aspects des témoignages contemporains sur les Ovnis, y compris de rencontres avec des humanoïdes, pouvaient être rapprochés de récits déjà présents dans divers folklores et compte rendus d'expériences mystiques.

Keel avait aussi souligné qu'il existe une relation étroite entre les Ovnis et les phénomènes liés au monde des ‘‘élémentaux’’.

Il m'avait souvent déclaré qu'il ne se considérait pas comme un "ufologue", mais un "démonologue." »

Selon l'alchimiste américain Nicholas Collette, les « élémentaux », capables de se manifester dans le monde visible, ont « leurs attaches dans l'ultraviolet, au-delà de notre sphère de perception », leur existence se situant sur une fréquence vibratoire plus élevée que la matière qui constitue notre monde matériel.

John Keel a dit à Loren Coleman que l'ufologie est simplement un autre nom pour l'étude des démons, une affirmation totalement absurde.

« J'ai laissé tomber l'hypothèse extraterrestre en 1967 lorsque mes propres enquêtes ont montré un chevauchement étonnant entre les phénomènes psy et les ovnis... Les objets et les apparitions n'ont pas forcément leur origine sur une autre planète et n'existent peut-être même pas en tant que constructions tôle et boulons permanentes. Il est plus probable que nous voyons ce que nous voulons voir et nous interprétons ces visions selon nos croyances personnelles. » (John Keel)

Dans son livre : « UFOs : Operation Trojan Horse », John Keel a soutenu qu'une intelligence spirituelle ou ‘‘non-humaine’’ a mis en scène des évènements entiers depuis bien longtemps afin de propager et de renforcer certains systèmes de croyance erronés.

John Keel pensait qu'éventuellement toutes les anomalies telles que les fées, les OVNIs mystérieux de 1897, les "avions fantômes" des années 1930, les "hélicoptères mystérieux", les "créatures", les « poltergeists », les orbes et les OVNIs, sont une couverture du véritable phénomène.

Dans « Our Haunted Planet » (1971), John Keel a inventé le terme "ultraterrestres" pour décrire les occupants des OVNIs. Il y a parle de la possibilité que les « visiteurs » appartiennent à une civilisation terrienne avancée qui peut ne pas être humaine. Il ne prenait pas position sur le but final du phénomène, en dehors du fait que les intelligences des OVNIs semblent manifester un intérêt de longue date pour interagir avec la race humaine.

L'historien spécialisé en ufologie Jerome Clark écrit que John Keel était « un théoricien radical qui croyait que les ovnis sont ultraterrestres et non extraterrestres ». John Keel pensait qu'il existe des phénomènes qui changent d'apparence et qui viennent d'un autre plan d'existence. Il voyait ces « ultraterrestres » comme fondamentalement hostiles aux êtres humains, ou tout du moins méprisants, les humains étant manipulés de diverses façons, notamment par l’organisation de « miracles ». John Keel considérait ces derniers comme des sources non fondées de croyances religieuses. Les « ultraterrestres » peuvent apparaître « comme des monstres, des gens venus de l'espace, des fantômes, et d'autres entités paranormales ». (“The UFO Encyclopedia”, Volume 1 : “UFOs in the 1980s”, page 148, NY: Apogee, 1990.)

Un membre du forum www.ovnis-usa.com écrit :

« Pour moi la théorie de J. Keel résume au mot près mes propres conclusions après plus de 30 ans d'étude et de réflexion sur le phénomène OVNI. Il y a dans ses recherches une lucidité et une perspicacité admirables, et je suis entièrement d'accord avec Vallée quand il écrit que la ligne qui est la sienne a des décennies d'avance sur ceux qui campent sur l'hypothèse extraterrestre "classique".

Le problème est que cette option de recherche nous entraîne vers un terrain qui nous éloigne encore plus des scientifiques, déjà peu enclins à considérer sérieusement l'HET classique. Cette ligne nous fait accéder à des spéculations proprement incroyables sur la véritable nature du phénomène, tout en ouvrant les perspectives "grand champ", laissant apercevoir ses multiples facettes et sa logique manipulatrice. » (1)

 

2. Jacques Vallée :  

Jacques Vallée (qui a inspiré le personnage principal de « Rencontres du Troisième Type », le célèbre film de Steven Spielberg sorti en 1978) est un ufologue de longue date. (Il est astronome et informaticien de formation.) Il est l’auteur de divers livres sur les OVNIs, dont : « Messengers of deception », « Autres Dimensions », « Confrontations » et « Révélations », les trois derniers ayant été publiés en France aux éditions Robert Laffont. (La traduction française du premier a été publiée aux éditions du Rocher.)

Le site "Web BinnalOfAmerica" a présente une interview, réalisée le 1er juillet 2009, de Jacques Vallée :

« Nous comprenons mieux sa phrase célèbre : “Je suis certain que les Ovnis sont une réalité, mais je serais déçu s’il devait s’avérer qu’il s’agisse seulement de vaisseaux venus de l’espace.” » (2)

Jean-Pierre Petit a rappelé, sur son site Web, que dans une émission de Michel Polac (émission « Droit de Réponse ») Jacques Vallée avait dit d'entrée de jeu :

- Eh bien moi, je serais très déçu si le phénomène ovni ne correspondait qu'à des visites d'extraterrestres... (3)

Gildas Bourdais a fait un compte rendu d’une interview de Jacques Vallée par Marie-Thérèse de Brosses. Il rappelle que c’est dans « Passport to Magonia » (1969) que Jacques Vallée a commencé à mettre en doute l’« hypothèse extraterrestre » (ou HET). Gildas Bourdais note que dans « Messengers of deception » (1979) - traduit aux éditions du Rocher en 1983 sous le titre « La grande manipulation » - Jacques Vallée a commencé à développer « un autre thème qui lui est cher, celui de la manipulation par des agents de désinformation ». Pour Jacques Vallée « il ne s’agit pas de cacher les ovnis, mais plutôt le contraire : y faire croire, par d’habiles rumeurs et mises en scène, dans le but de cacher des secrets obscurs qui sont sans doute des connaissances et des technologies très secrètes ! » C’est un thème qu’il a repris dans pratiquement tous ses livres, et sur lequel il s’est étendu longuement dans l’interview faite par Marie-Thérèse de Brosses.

« Il y a selon lui un phénomène de crédulité extraordinaire, un ‘‘besoin de croire aux extraterrestres’’ : c’est un phénomène de croyance… Or Il faut élargir l’‘‘hypothèse extraterrestre’’, c’est beaucoup plus complexe… M.-T. de Brosses renchérit sur le fossé qui s’est creusé entre les partisans du ‘‘tôle et boulonesque’’ et les autres. Vallée souligne que son livre ‘‘Passport to Magonia’’ avait été très mal accueilli aux Etats-Unis. M.-T. de Brosses et lui évoquent le cas de David Jacobs qui était au début un bon historien de l’ufologie mais qui est ensuite ‘‘tombé dans la marmite aux abductions, à la suite de Budd Hopkins’’. Vallée explique qu’il ne peut pas se permettre d’être aussi naïf, compte tenu notamment de son activité professionnelle. M.-T. de Brosses lui demande ensuite de revenir sur sa grande théorie de la manipulation de l’humanité par une ‘‘force de contrôle’’. Vallée explique de nouveau qu’il y a ‘‘une interaction profonde avec la conscience humaine’’ et que c’est un phénomène qui existe depuis très longtemps. Il y a cependant des aspects physiques incontestables, et tout cela remet en question nos idées en physique fondamentale. » (G. Bourdais) (4)

 

3. Philip Imbrogno :

Philip Imbrogno étudie le phénomène OVNI et le paranormal depuis trente ans. Il était l’invité de George Knapp sur Coast-to-Coast/AM le 25 janvier 2009.

« Diplômé d’astronomie de l’Université du Texas, et titulaire d’une maîtrise en Sciences de la Terre obtenue à Boston, il s’est également qualifié pour une Maîtrise en chimie au M. I. T.

Il a passé une vingtaine d’années à enseigner les sciences et a signé de nombreux articles de magazines sur la science et le paranormal. Il a également conduit et présenté des recherches sur divers réseaux de télévision à propos des Ovnis, de l’astronomie et du paranormal. »

Philip Imbrogno en est venu à considérer que le phénomène OVNI tient sa source dans des « réalités parallèles ». Il explique comment ses études l’ont amené à envisager que tous les incidents constatés sont bien autre chose que des manifestations purement physiques :

« Je pensais que l’hypothèse extraterrestre suffisait à expliquer toutes ces observations, mais j’ai fini par réaliser que le phénomène Ovni est plutôt du domaine du paranormal. »

Philip Imbrogno pense que les OVNIs et autres types d’activités paranormales pourraient se produire au carrefour de plusieurs « dimensions alternatives ».

Philip Imbrogno est, entre autres, un bon connaisseur de la vague d’OVNIs qui s’était produite dans les années 1980 dans la vallée de l’Hudson (Etat de New York). Des milliers de témoins ont pu observer, le 24 mars 1983, une manifestation en forme de boomerang, et ont réussi à prendre des photos et des vidéos. L’un des engins, ou une formation de plusieurs objets inconnus, s’était déplacé silencieusement au-dessus des Etats de New York et du Connecticut. Un total de 7.200 rapports a été enregistré sur une période de sept années. Philip Imbrogno avait été parmi les premiers à venir collecter les témoignages. Un objet similaire avait été filmé à Brewster, Etat de New York, le 24 juillet 1984.

« Il a consacré plusieurs ouvrages à développer la plus fantastique des théories : il pense que d’anciens explorateurs européens avaient construit les dolmens qu’on trouve dans la région de Putnam, pour marquer l’emplacement de quelques anomalies dans le champ magnétique terrestre, lesquelles pourraient ouvrir des fenêtres vers la quatrième dimension. Ainsi une sorte de portail existerait à cet endroit, permettant de communiquer avec un autre univers. Depuis, la Vallée d’Hudson est devenue le troisième vortex Ovni parmi les plus populaires au monde, avec Stonehenge, en Angleterre et Sedona, en Arizona. »

Philip Imbrogno établit un pont entre la science avancée et les cultures ancestrales. Il s’est par exemple intéressé aux légendes arabes des Djinns, “une race d’êtres qui existent dans un monde très proche et interagissent de temps en temps avec le nôtre”. Il a réalisé que des entités semblables existent dans toutes les traditions, à l’égal des “Tricksters” des Indiens d’Amérique. Il aimerait que nous évitions de classer ces récits au rayon du folklore, et il ajoute :

« Nous les avons nommés de bien des façons à travers l’Histoire, et il se peut bien qu’ils soient très réels, qu’ils existent juste à côté de nous. »

Considérant que le monde du paranormal est fait d’interconnections, Philip Imbrogno souhaite encourager une meilleure coopération entre les différents domaines de recherches. Il imagine qu’un groupe de chercheurs à plein temps, financièrement autonomes, qui étudieraient les diverses disciplines, “pourrait résoudre cette énigme à 100%”. Cependant il craint que la nature éparse de telles études risque de ne pas permettre d’aboutir. Philip Imbrogno lance un appel à tous ceux qui travaillent sur ces questions :

« Il faut qu’on en finisse. Nous essayons tous de résoudre ce problème. Nous avons toutes les pièces du puzzle. Puissions-nous travailler ensemble et nous concerter ! »

Un membre du forum www.ovnis-usa.com :

« C'est plus ou moins ce que finissent par dire tous les ufologues qui se sont intéressés pendant longtemps au phénomène, comme Jean Sider par exemple. Il faut se pencher par exemple sur son étude des noms que les ‘‘aliens’’ se donnent dans les RR3, des noms qui sont issus de la mythologie et de la démonologie.

Il existe une autre théorie, peut-être moins sulfureuse, qui est celle d'un phénomène local que nous n'avons pas encore découvert... une espèce d'inconscient végétal ou ‘‘insectoïde’’, ou même minéral, qui se manifesterait en agissant sur nos sens et parfois sur la matière, et qui reproduirait des images issues de nos visions de nos réalisations techniques pour tenter de communiquer. Très SF comme vision, mais qui sait... ? » (5)

 

4. Joël Mesnard : 

Après de nombreuses années comme rédacteur en chef de « Lumières dans la Nuit » et enquêteur sur le terrain, Joël Mesnard remet en cause l'hypothèse extraterrestre. A l'occasion d'une interview à l'anniversaire de la vague de 1954, il a déclaré ceci :

« La réalité est qu'on ne comprend rien à tout ça. A l'époque, ça suggérait énormément des véhicules intersidéraux et c'est l'explication qui paraissait la plus évidente. Je crois qu'on n'en est plus tout à fait là maintenant.

Quand on étudie le phénomène ovni à fond, on peut en arriver à la conclusion, du moins est-ce mon avis, que nous avons affaire, non pas à des extraterrestres, mais à quelque chose d'autre qui en prend l'apparence. Quelque chose dont l'origine reste inconnue, aux apparitions multiformes, insaisissables, furtives.

Le phénomène ovni ne se manifeste au cas par cas que devant un très petit nombre de témoins, souvent un seul. C'était vrai en 1954, ça l'est encore aujourd'hui, sauf qu'il se montre beaucoup moins, ne se pose plus que très rarement au sol et n'a plus cet aspect "cosmonaute" très présent en 1954. »

« Pour ce qui est du phénomène lui-même je crois que nous avons affaire à une réalité subtile, voilée et paradoxale, dont la nature est extrêmement difficile (peut-être impossible) à saisir. Les rencontres rapprochées comportent toujours au moins un élément absurde, complètement invraisemblable, impensable. Cela ne signifie pas que les témoins soient des illuminés ou des affabulateurs ! Cela signifie simplement que nous sommes confrontés à une réalité d’un genre particulier, insaisissable, difficile à mettre en évidence, et qui dépasse largement nos facultés de compréhension. La comparaison est archi-banale, bien sûr, mais il me semble que face à ces choses-là nous sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un poste de télé, ou qui regarde son maître téléphoner ou prendre des photos... Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait rien à faire. Nous pouvons au moins essayer de rétablir certaines vérités : faire savoir que les témoins sont généralement des gens normaux, qu’ils ne sont pas fous, qu’ils ne sont ni des plaisantins, ni des allumés, et qu’il y a bel et bien… quelque chose qui nous reste incompréhensible. » (J. Mesnard)

 

MON COMMENTAIRE : 

Les partisans d’une origine « exotique » des OVNIs peuvent se diviser en deux grandes catégories :

• Ceux qui évoquent l’incursion, dans notre environnement planétaire, de vaisseaux ou de sondes « pilotés » par des êtres en provenance de planètes extérieures à notre système solaire. A cette catégorie appartiennent les membres du mouvement « exopolitique » (dont un congrès a eu lieu en juillet 2009 à Barcelone) et des ufologues comme, en France, Gildas Bourdais et Christel Seval.

• Ceux qui considèrent que les OVNIs font partie intégrante du « paranormal » en général, l’intelligence à l’origine de ces multiples manifestations venant d’une « autre dimension », d’un « système de contrôle », d’une « intelligence planétaire » (Gaïa), d’entités « énergétiques » trompant les témoins et adaptant leurs contacts à leurs « cibles » (les « extraterrestres », les « fées », les « esprits », etc., étant censés être des « leurres » émanant de ces entités manipulatrices). C’est à ce type d’ufologues (Jean Sider, etc.) et à leurs thèses qu’est consacrée la présente page.

Il existe en fait une troisième possibilité, celle qui postule que les OVNIs ont plusieurs origines, et non une seule origine. Le modèle théorique que je défends implique la référence à trois origines des OVNIs :

- L’origine extraterrestre telle que définie dans la première catégorie ci-dessus.

- L’origine extraterrestre « multidimensionnelle » ou « éthérique ».

- L’origine « intraterrestre ». (Référence au monde souterrain de l’Agartha.)

Pour des explications sur l’origine extraterrestre « éthérique », veuillez vous référer à mes pages consacrées à la critique de la théorie de Jean Sider.

Les défenseurs de l’origine extraterrestre « classique » exclusive ignorent la seconde origine extraterrestre « éthérique » et ne tiennent davantage pas compte des spéculations des défenseurs du rapprochement entre diverses manifestations qualifiées de « paranormales ». Si les défenseurs de l’hypothèse extraterrestre « classique » tiennent effectivement une partie de la vérité, les défenseurs des entités « dimensionnelles » ou « fluidiques », et trompeuses, sont caractérisés par ces deux éléments :

• Ils ont le tort de rejeter l’HET « classique », un rejet qu’ils justifient par des arguments fallacieux.

• Les rapprochements, parfois pertinents, qu’ils font, sont explicités dans une perspective théorique erronée, leur tort fondamental étant d’ignorer ou de rejeter les sources médiumniques et ésotériques qui leur permettraient de comprendre la véritable signification des rapprochements évoqués.

Mon modèle théorique inclut notamment, en effet, la référence à des entités « énergétiques », celles-ci étant en fait de deux types :

- Celles provenant de niveaux dimensionnels planétaires distincts du niveau physique des planètes correspondantes. Il s’agit ici des entités extraterrestres (comme les Vénusiens), de type « éthérique » ou « multidimensionnel », résidant sur des niveaux dimensionnels intermédiaires entre le niveau physique/dense des planètes et les mondes spirituels à proprement parler (ces derniers correspondant à ce que l’on appelle traditionnellement « l’Au-delà » ou « le Ciel » - au sens religieux du terme).

- Celles de nature « angélique » (ou « dévique »), y compris les « esprits de la Nature » (ou « élémentaux »), ces entités résidant au niveau des mondes spirituels (au même titre que les désincarnés ou « morts »). Ces entités ne sont aucunement impliquées dans le phénomène OVNI, au contraire des entités extraterrestres « éthériques » et des êtres de nature physique en provenance d’autres systèmes stellaires.

N’étant pas de nature physique/dense, ces deux types d’entités (entités extraterrestres « éthériques » et entités « spirituelles ») ne sont donc pas impliqués dans des agissements tels que les « abductions » (ou enlèvements à bord d’OVNIs). Néanmoins certains « enlèvements » peuvent s’expliquer par des sorties hors du corps provoquées, par certains êtres de l’Espace (genre « petits Gris »), sur leurs « victimes », ce qui a fait croire à certains spéculateurs que les « abductions » étaient toutes subjectives ou virtuelles, les êtres à l’origine de ces pratiques pouvant aussi projeter dans la conscience des témoins des scènes de « réalité virtuelle » afin, par exemple, de tester les réactions émotionnelles des personnes concernées ou d’exercer une emprise sur elles…

Mon modèle théorique, qui s’inspire des données de la littérature médiumnique et ésotérique contemporaine, explicite la nature réelle des entités impliquées dans telle ou telle manifestation. Ainsi, les vrais « élémentaux », qui sont de nature immatérielle pour nous, ne peuvent en aucun cas être impliqués dans des procédures d’enlèvement ou procéder à des mutilations de bovins. Ces derniers agissements ne peuvent être que le fait d’entités physiques, en l’occurrence une ou plusieurs ethnies extraterrestres ayant des visées personnelles sur notre planète. Les cas anciens de prétendues « fées » à l’origine d’enlèvements, dans le folklore, ne peuvent être dès lors compris que comme d’anciens cas « d’abduction » interprétés dans le cadre du système culturel de référence (« démons », etc.) de l’époque où ces événements eurent lieu. Ceci n’exclut pas que les entités responsables de ces agissements, passés et présents, puissent être passés dans l’art de manipuler leurs victimes par le biais de « leurres », et ce, à des fins spécifiques. En outre, certains cas de prétendus récits de « sabbats » peuvent aisément s’expliquer par l’immersion de la conscience de « sorcières » (qui n’ont pas besoin, en l’occurrence, de « balai » pour voler dans le ciel !) au niveau du « bas astral », à la faveur de sorties hors du corps, d’où certains récits de type « démoniaque »…

Il faut avoir à l’esprit ces diverses possibilités pour démêler l’écheveau complexe des récits, anciens et actuels, d’« enlèvements » par exemple. Hélas, les tenants du rapprochement entre les OVNIs et diverses manifestations paranormales ne sont pas aptes à démêler cet écheveau, car il s’obstinent à ne pas vouloir prendre en considération les données extraites de la littérature ésotérique et médiumnique, soit par simple ignorance, soit par mépris stupide.

Reprenons, une à une, les déclarations de ceux qui ont la prétention d’enterrer l’origine extraterrestre des manifestations d’OVNIs :

Jacques Vallée à propos de John Keel :

« Il avait compris très tôt qu'on ne pouvait comprendre les Ovnis isolément d'autres phénomènes paranormaux terrestres. C'est ce qui le situait à des décennies d'avance sur la plupart des chercheurs. »

Nous trouvons justement, ici, la mention de l’avance de plusieurs décennies et je viens de dire ce que j’en pensais. Et quant au rapprochement entre divers phénomènes, je viens aussi de préciser ma pensée. Ajoutez à cela, bien sûr, mes pages de critique de la pensée de Jean Sider, car les thèses de John Keel et de Jacques Vallée ont de nombreux points communs avec celle de Jean Sider.

Faisant référence à la pensée de John Keel, Loren Coleman écrit que « des témoignages contemporains sur les Ovnis, y compris de rencontres avec des humanoïdes, pouvaient être rapprochés de récits déjà présents dans divers folklores et comptes rendus d'expériences mystiques ». Je viens de dire ce qu’il fallait penser de ces rapprochements avec le folklore, John Keel ayant souligné qu'il existe une relation étroite entre les OVNIs et les phénomènes liés au monde des ‘‘élémentaux’’. En réalité, il n’y a aucune relation entre le phénomène OVNI et les vrais « élémentaux », nos ancêtres ayant confondu des êtres de nature extraterrestre, voire souterraine (voyez mes textes de critique de la théorie de Jean Sider), avec des « esprits de la nature » (des êtres de petite taille - « petits Gris » ou autres - ayant pu être confondus avec les « gnomes » faisant partie des « élémentaux »)… Et John Keel, qui disait se considérer, non pas comme un "ufologue", mais comme un "démonologue", faisait ainsi une grave erreur, l’ufologie n’étant évidemment pas, contrairement à ce qu’il pensait, un autre nom pour l’étude des démons. On voit ici que la pensée de John Keel était la même que celle de Jean Sider, et qu’elle s’appuie sur les mêmes interprétations erronées faites à partir de rapprochements entre manifestations disparates. Il a eut tort de laisser tomber l’hypothèse extraterrestre en se fondant sur le « chevauchement étonnant entre les phénomènes psy et les ovnis », certains « ufonautes » pouvant par ailleurs manifester des capacités psi…

John Keel disait qu’il « est plus probable que nous voyons ce que nous voulons voir et nous interprétons ces visions selon nos croyances personnelles ». Cela est certes vrai en ce qui concerne certaines manifestations qui se sont produites dans les siècles passés (à propos des « démons » et des « sabbats », des « fées », etc.), mais avec le développement des connaissances il est possible à notre époque de démêler beaucoup plus facilement ce qui relève de telle ou telle réalité en distinguant les divers types d’entités à l’œuvre, ou de reconnaître le type de phénomène vécu ou perçu.

Dans son livre : « UFOs : Operation Trojan Horse », John Keel a soutenu qu'une intelligence spirituelle ou ‘‘non-humaine’’ a mis en scène des évènements entiers depuis bien longtemps afin de propager et de renforcer certains systèmes de croyance erronés. Si je me réfère à mon modèle théorique la seule chose vraie, dans cette déclaration, c’est celle-ci : outre une ingérence de certaines intelligences extraterrestres dans les affaires humaines (voyez certains récits bibliques, les récits sumériens, etc.), il y a eu l’implication d’une intelligence spirituelle dans certaines manifestations afin de diffuser un enseignement adapté à une période donnée et à un peuple donné (ce qui a donné naissance aux grandes religions), les systèmes de croyance erronés (qui ne sont pas ceux auxquels pensait John Keel) étant le fait des hommes mais pas de l’intelligence à l’origine des manifestations concernées. (Voyez ce que je dis, dans mes textes à propos de la critique de la théorie de Jean Sider, en ce qui concerne la distinction entre deux catégories d’êtres de l’Espace : « tridimensionnels » et « multidimensionnels », les seconds étant impliqués dans la mise en place de certaines religions.)

John Keel pensait qu'éventuellement toutes les anomalies telles que les fées, les OVNIs mystérieux de 1897, les "avions fantômes" des années 1930, les "hélicoptères mystérieux", les "créatures", les « poltergeists », les orbes et les OVNIs, sont une couverture du véritable phénomène. Ceci n’est pas vrai. Les « poltergeists », les orbes et les fées n’ont strictement rien à voir avec les OVNIs. Quant aux « OVNIs mystérieux » de 1897, aux « avions fantômes », aux « hélicoptères mystérieux », il peut s’agir de camouflages émanant de l’éventuelle intelligence extraterrestre à l’origine de ce type de manifestations.

Dans « Our Haunted Planet » (1971), John Keel a inventé le terme "ultraterrestres" pour décrire les occupants des OVNIs. Il y a parle de la possibilité que les « visiteurs » appartiennent à une civilisation terrienne avancée qui peut ne pas être humaine. John Keel était « un théoricien radical qui croyait que les ovnis sont ultraterrestres et non extraterrestres ». John Keel pensait qu'il existe des phénomènes qui changent d'apparence et qui viennent d'un autre plan d'existence. Il voyait ces « ultraterrestres » comme fondamentalement hostiles aux êtres humains, ou tout du moins méprisants, les humains étant manipulés de diverses façons, notamment par l’organisation de « miracles ». John Keel considérait ceux-ci comme des sources non fondées de croyances religieuses. Les « ultraterrestres » peuvent apparaître « comme des monstres, des gens venus de l'espace, des fantômes, et d'autres entités paranormales ». Il y a, là encore, beaucoup de confusion dans l’esprit de cet auteur. Déjà, l’idée d’une civilisation terrienne avancée qui peut ne pas être humaine, ce n’est pas clair. (La seule « once » de vérité là-dedans serait en relation avec l’une des trois sources des OVNIs : l’origine « intraterrestre », mais les « intraterrestres » sont néanmoins des humains !) En outre, en matière d’OVNIs, seuls les extraterrestres de type « multidimensionnel » ou « éthérique » viennent d’un « autre plan d’existence » (étant distinct du plan physique dense). Et seuls sont « hostiles », de notre point de vue, certains êtres de l’Espace, ceux qui sont notamment à l’origine des « abductions ». La « manipulation », qui concerne seulement ces derniers, ne peut en aucun cas s’appliquer à l’ensemble des entités des OVNIs et à l’ensemble des manifestations « paranormales ». Les « miracles », quant à eux, sont là pour entretenir la foi des gens qui sont sensibles à ceux-ci, et leur but n’est donc pas d’entretenir de fausses croyances religieuses. Enfin, il faut dénoncer cette assertion fantaisiste tendant à assimiler les « monstres », les « gens venus de l’espace », les « fantômes » et autres « entités paranormales », car il n’existe pas d’entités d’un seul type qui prendrait, en fonction des témoins et des époques, des identités différentes fallacieuses.

Les inepties de John Keel (et de Jacques Vallée, etc.) ont bien sûr fait des victimes manquant de discernement, comme ce membre du forum www.ovnis-usa.com qui, comme je l’ai déjà signalé, écrit que pour lui « la théorie de J. Keel résume au mot près » ses propres conclusions « après plus de 30 ans d'étude et de réflexion sur le phénomène OVNI ». Voilà encore quelqu’un qui, durant cette longue période, n’a pas lu les bons livres car, contrairement à ce qu’il écrit, il n’y a pas dans les recherches de John Keel « une lucidité et une perspicacité admirables ». Et il a tort d’être « entièrement d'accord avec Vallée quand il écrit que la ligne qui est la sienne a des décennies d'avance sur ceux qui campent sur l'hypothèse extraterrestre "classique". » J’ai déjà précisé que cette prétendue avance est un leurre. Ceci dit, s’il est vrai, comme le déclare cet internaute, que la conception à laquelle il adhère (celle de John Keel, Jacques Vallée…) « nous entraîne vers un terrain qui nous éloigne encore plus des scientifiques, déjà peu enclins à considérer sérieusement l'HET classique », cette ligne nous faisant « accéder à des spéculations proprement incroyables sur la véritable nature du phénomène, tout en ouvrant les perspectives "grand champ" » et nous laissant apercevoir ses multiples facettes, il en va de même de mon modèle théorique qui intègre aussi des réalités non intégrables actuellement dans la conception scientifique de la vie et de l’Univers. Par contre, là où je ne suis pas d’accord c’est lorsque cet internaute parle de « logique manipulatrice ». Cette dernière ne concerne que les agissements d’une catégorie particulière d’êtres de l’Espace (sans oublier les usurpations d’identités dans le cadre de certaines communications de type médiumnique, lesquelles n’ont d’ailleurs rien à voir avec le phénomène OVNI, contrairement à ce que s’imaginent les paranoïaques voyant des leurres et des manipulations à tous les niveaux).

Jacques Vallée a dit qu’il serait déçu s’il devait s’avérer que les OVNIs étaient « seulement des vaisseaux venus de l’Espace », une formulation consécutive, évidemment, à sa mauvaise analyse du phénomène OVNI qui lui a fait commettre (comme John Keel, Jean Sider, etc.) de grosses erreurs dans les enseignements à tirer du rapprochement entre manifestations apparemment disparates. Jacques Vallée donne aussi dans la paranoïa avec son accusation de « manipulation par des agents de désinformation », une prétendue manipulation visant à faire croire aux OVNIs « par d’habiles rumeurs et mises en scène, dans le but de cacher des secrets obscurs qui sont sans doute des connaissances et des technologies très secrètes ! » N’y a-t-il pas là une contradiction entre sa thèse de la manipulation de l’humanité par une « force de contrôle » et cette origine humaine alléguée des OVNIs ? Que de confusions dans tout cela…

De plus, Jacques Vallée parle de « besoin de croire aux extraterrestres », de « phénomène de crédulité extraordinaire », de « phénomène de croyance », et il ajoute qu’il faut élargir l’hypothèse extraterrestre car c’est « beaucoup plus complexe »… Il est vrai que c’est plus complexe, mais pas comme Jacques Vallée le comprend. Il y a en réalité plusieurs origines aux OVNIs (origines évoquées plus haut), l’origine extraterrestre « classique » (êtres physiques en provenance d’autres systèmes solaires) étant l’une d’elles. Cette dernière n’est pas seulement un « phénomène de croyance », mais elle est étayée par de nombreux éléments convergents. Ce que n’ont pas compris les tenants (Jean-Pierre Petit, etc.) de cette origine, c’est que le phénomène est effectivement plus compliqué, car il faut tenir compte notamment de l’origine extraterrestre « éthérique », origine que les supporters de la seule (et unique) hypothèse extraterrestre « classique » ne peuvent pas concevoir (car elle se situe en dehors des concepts scientifiques actuels).

Lors de son interview de Jacques Vallée, Marie-Thérèse de Brosses a renchéri « sur le fossé qui s’est creusé » entre les partisans du ‘‘tôles et boulons’’ et les autres. Je précise que ce fossé est en fait la conséquence de deux choses :

- d’une part : l’incapacité à prendre en considération la pluralité des origines des OVNIs ;

- d’autre part : des erreurs commises par les théoriciens de la manipulation (paranoïaque) tous azimuts, ces erreurs étant à rechercher dans leur mauvaise analyse des rapprochements effectués entre des manifestations diverses, nombre de ces dernières (contacts spirites, etc.) n’ayant en outre rien à voir avec le phénomène OVNI.

Marie-Thérèse de Brosses et Jacques Vallée ont évoqué le cas de David Jacobs « qui était au début un bon historien de l’ufologie mais qui est ensuite ‘‘tombé dans la marmite aux abductions, à la suite de Budd Hopkins’’ ». Jacques Vallée dit qu’il ne peut pas se permettre « d’être aussi naïf, compte tenu notamment de son activité professionnelle ». Mais qui est réellement « naïf », ou, si l’on préfère, qui a la meilleure analyse du phénomène des « abductions » ? Ce dernier, plutôt complexe, comporte néanmoins une composante extraterrestre, ainsi que je le développe dans ma critique de la théorie de Jean Sider.

Même son de cloche chez Philip Imbrogno, lequel a fini par réaliser, dit-il, que « le phénomène Ovni est plutôt du domaine du paranormal », une conclusion erronée partagée notamment par Jean Sider. Je rappelle ici que le qualificatif « paranormal » doit être réservé aux phénomènes relevant de la recherche en parapsychologie : télépathie, clairvoyance, psychokinèse, etc. Et c’est de façon abusive et injustifiée que cet adjectif est appliqué aux manifestations d’OVNIs. Philip Imbrogno pense que les OVNIs et autres types d’activités paranormales pourraient se produire au carrefour de plusieurs « dimensions alternatives ». En réalité, seules les manifestations extraterrestres « éthériques » et les phénomènes imputables à des entités spirituelles se situent dans cette catégorie.

Philip Imbrogno a consacré plusieurs ouvrages à développer la théorie selon laquelle d’anciens explorateurs européens ont construit les dolmens qu’on trouve dans la région de Putnam, « pour marquer l’emplacement de quelques anomalies dans le champ magnétique terrestre, lesquelles pourraient ouvrir des fenêtres vers la quatrième dimension ». Ainsi une sorte de portail existerait à cet endroit, permettant de communiquer avec un autre univers. Depuis, la Vallée d’Hudson est devenue le troisième vortex Ovni parmi les plus populaires au monde, avec Stonehenge en Angleterre et Sedona en Arizona. Je fais remarquer que cette idée (qui est celle des « portes des étoiles ») est applicable à l’origine extraterrestre « multidimensionnelle » de certains OVNIs…

Philip Imbrogno, qui établit un pont entre la science et les cultures ancestrales, s’est par exemple intéressé aux légendes arabes des Djinns, “une race d’êtres qui existent dans un monde très proche et interagissent de temps en temps avec le nôtre”. Il a réalisé que des entités semblables existent dans toutes les traditions, à l’égal des “Tricksters” des Indiens d’Amérique. Cependant, des entités comme les Djinns sont aisément identifiables à des « élémentaux » et n’ont donc pas de rapport avec les OVNIs.

Philip Imbrogno lance un appel à tous ceux qui travaillent sur ces questions :

« Il faut qu’on en finisse. Nous essayons tous de résoudre ce problème. Nous avons toutes les pièces du puzzle. Puissions-nous travailler ensemble et nous concerter ! »

Et oui, nous avons en fait toutes les pièces du puzzle, et elles se trouvent sur cette page et sur les pages, également sur ce site, consacrées notamment à la critique de la théorie de Jean Sider !

J’ai écrit plus haut qu’un membre du forum www.ovnis-usa.com entérinait à tort la théorie de John Keel. Un autre membre de ce même forum commet la même erreur en écrivant, à propos de Philip Imbrogno, que sa théorie correspond à « plus ou moins ce que finissent par dire tous les ufologues qui se sont intéressés pendant longtemps au phénomène, comme Jean Sider par exemple ». Pourtant, moi-même, qui me suis intéressé depuis plusieurs décennies au sujet, je ne suis pas tombé dans les inepties « sideriennes » (« keeliennes », et j’en passe). En fait, le tort de tous ces auteurs est, je le rappelle, d’ignorer ou de rejeter a priori les données de la littérature ésotérique et médiumnique contemporaine, la seule à pouvoir donner une juste vue d’ensemble des diverses manifestations « extraordinaires », celles qui sont « paranormales » et celles qui relèvent réellement de l’ufologie.

Faisant référence à Jean Sider, le membre de ce forum écrit qu’il faut « se pencher par exemple sur son étude des noms que les ‘‘aliens’’ se donnent dans les RR3, des noms qui sont issus de la mythologie et de la démonologie ». Or, j’ai moi-même critiqué, dans les pages consacrées à la critique de la théorie de Jean Sider (ainsi que dans mon texte paru dans LDLN), cette étude de Jean Sider, et j’ai montré que cette prétendue connexion « démonologique » ne reposait sur rien de sérieux.

Selon ce même membre du forum, il existe « une autre théorie, peut-être moins sulfureuse, qui est celle d'un phénomène local que nous n'avons pas encore découvert... une espèce d'inconscient végétal ou ‘‘insectoïde’’, ou même minéral, qui se manifesterait en agissant sur nos sens et parfois sur la matière, et qui reproduirait des images issues de nos visions de nos réalisations techniques pour tenter de communiquer ». Il ajoute : « Très SF comme vision, mais qui sait... ? » Ce n’est pas seulement « très SF », c’est surtout stupide.

Il reste à évoquer Joël Mesnard. Je remets ici son texte :

« La réalité est qu'on ne comprend rien à tout ça. A l'époque, ça suggérait énormément des véhicules intersidéraux et c'est l'explication qui paraissait la plus évidente. Je crois qu'on n'en est plus tout à fait là maintenant.

Quand on étudie le phénomène ovni à fond, on peut en arriver à la conclusion, du moins est-ce mon avis, que nous avons affaire, non pas à des extraterrestres, mais à quelque chose d'autre qui en prend l'apparence. Quelque chose dont l'origine reste inconnue, aux apparitions multiformes, insaisissables, furtives. »

« Pour ce qui est du phénomène lui-même je crois que nous avons affaire à une réalité subtile, voilée et paradoxale, dont la nature est extrêmement difficile (peut-être impossible) à saisir. Les rencontres rapprochées comportent toujours au moins un élément absurde, complètement invraisemblable, impensable. Cela ne signifie pas que les témoins soient des illuminés ou des affabulateurs ! Cela signifie simplement que nous sommes confrontés à une réalité d’un genre particulier, insaisissable, difficile à mettre en évidence, et qui dépasse largement nos facultés de compréhension. La comparaison est archi-banale, bien sûr, mais il me semble que face à ces choses-là nous sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un poste de télé, ou qui regarde son maître téléphoner ou prendre des photos... »

Voilà pourquoi j’ai écrit qu’il était « miraculeux » que Joël Mesnard ait publié, en 2005, ma critique (résumée) de la théorie de Jean Sider (publication qui l’aurait mis alors, si j’ai bien compris au téléphone il y a quelques années, en mauvais termes avec cet auteur qui publie beaucoup dans sa revue).

Rectifions sa pensée. D’abord il est faux de dire qu’on ne comprend rien « à tout cela ». Si vous lisez mes textes vous comprendrez au contraire beaucoup de choses.

Il croit qu’on n’en est plus tout à fait à évoquer des véhicules intersidéraux. Et pourtant ces derniers existent bien, la réalité étant simplement un peu plus complexe (compte tenu des trois origines que j’évoque). C’est cette plus grande complexité qui donne à Joël Mesnard (qui n’a pas pris la mesure de l’intérêt de mon texte) la fausse impression que l’on n’a pas affaire à des extraterrestres, mais « à quelque chose d’autre qui en prend l’apparence », dont « l’origine reste inconnue ». Les « apparitions multiformes, insaisissables, furtives », sont notamment imputables à l’origine « éthérique » de certaines manifestations d’OVNIs.

Lorsqu’on prend en considération l’origine extraterrestre « multidimensionnelle » de certains OVNIs, on ne peut pas dire que ce qui peut être qualifié de « réalité subtile, voilée et paradoxale » relève de quelque chose dont la nature est extrêmement difficile ou impossible à saisir. (Cette origine « éthérique » est en effet évoquée et explicitée dans notamment de très nombreuses sources « canalisées ».) Le prétendu élément « absurde, complètement invraisemblable, impensable », des rencontres rapprochées, ne concerne pas tous les récits de RR3 ("rencontres rapprochées du troisième type"). Cette prétendue absurdité, surtout subjective, concerne en fait le comportement d’êtres qui ont un « fonctionnement mental » qui ne correspond pas au nôtre (lorsqu’il ne s’agit pas parfois, comme dans de nombreux cas d’« abduction », du résultat d’une forme de « manipulation » des témoins : projection de scènes de « réalité virtuelle », etc.). Et il ne s’agit pas, contrairement à ce que pense Joël Mesnard, d’une réalité insaisissable qui dépasserait largement nos facultés de compréhension. Je ne crois pas que nous sommes dans une situation comparable à celle d’un chien qui regarde un poste de télé ou qui regarde son maître téléphoner ou prendre des photos. La distinction, notamment, des deux origines extraterrestres définies dans mon modèle théorique, permet une compréhension générale des diverses manifestations observées.

Faisant référence à la bibliographie de langue française établie par Claude Maugé pour le coffret contenant la collection du « Bulletin du GEPA » et de la revue « Phénomènes spatiaux » (parus dans les années 1960 - 1970), Joël Mesnard écrit qu’il y a là « à peu près tout ce qui se rapporte de près, de loin, ou surtout d’extrêmement loin, à l’étude du phénomène ovni ». Cela va « en effet de Barthel et Brucker à Rabolu, et de Raël à Lagrange, en passant par Gauch-Keller, Pinvidic et Meurois-Givaudan ! ».

« L’image de l’ufologie risque, c’est évident, de pâtir un tantinet de la présence inattendue, dans ce catalogue, de certains auteurs (disons Raël, mais il n’est pas le seul !). Ce catalogue titanesque, œuvre d’un érudit, n’en est pas moins une excellente chose puisqu’il montre qu’avec 1000 livres parlant vaguement de ‘‘soucoupes volantes’’, on ne risque pas de comprendre quoi que ce soit à la question, alors que c’est si facile avec dix ou quinze ouvrages bien choisis. A conseiller sans réserves à tous ceux qui veulent éviter de se noyer dans l’embrouillamini des données objectives. » (J. Mesnard) (6)

Si je mentionne ces propos de Joël Mesnard, c’est à cause de la mention de Meurois-Givaudan. Ainsi que je l’ai constaté lors d’une communication téléphonique il y a quelques années, Joël Mesnard, qui n’apprécie pas la médiumnité en général, a des préjugés à l’encontre des sources médiumniques (et il n’est pas le seul « ufologue » a avoir cette attitude), et son commentaire négatif vis-à-vis de Meurois-Givaudan n’a donc rien de surprenant. C’est un tort, cependant, car la vérité sur les OVNIs n’est pas seulement à rechercher dans l’étude des cas d’observations. Afin d’avoir une large vue d’ensemble du sujet il convient de prendre en considération un ensemble de sources plus étendu et ne pas rejeter a priori l’idée que certaines personnes, disposant d’une capacité particulière, puissent apporter une contribution novatrice à la compréhension du phénomène OVNI et de la présence extraterrestre en général. On trouve d’ailleurs, dans le deuxième livre de la longue série d’ouvrages d’Anne Givaudan et de Daniel Meurois, la mention de l’existence de deux types d’êtres de l’Espace (de type physique et de type « éthérique »). Si les ufologues étaient capables de prendre en considération cette double origine extraterrestre, ils comprendraient beaucoup de choses aux phénomènes auxquels ils s’intéressent…

On notera que certains ufologues n’hésitent pas à évoquer les « révélations » faites par divers « témoins privilégiés », lesquelles sont pourtant aussi extraordinaires et invérifiables que celles des sources réputées « paranormales ». Il y a, par exemple, l’affaire Serpo (douze militaires américains seraient allés, en 1965-1978, sur une planète extérieure à notre système solaire !), les contacts de Charles Hall avec « les Grands Blancs », les « révélations » de Robert Dean, du sergent Clifford Stone, d’Henry Deacon, de Dan Burish, etc., sans oublier « le briefing de Reagan », les réunions présumées aux Nations Unies en février 2008, etc. Le site de Didier de Plaige (www.ovnis-usa.com) est une mine d’informations sur certaines de ces affaires « extraordinaires ». Or, ces affaires se terminent toujours en « queue de poisson » : à la fin, on ne sait jamais si elles sont vraies, si elles sont fausses, ou si elles comprennent des éléments vrais et faux (selon les cas). Dès lors, qu’est-ce qui, d’un côté, permettrait de prendre en considération l’éventuelle authenticité de ces affaires, et de l’autre côté de rejeter a priori la non moins éventuelle authenticité des informations reçues par voie « paranormale » ? N’y a-t-il pas là « deux poids deux mesures » (un état d’esprit qui ne fait que refléter les préjugés de ceux qui s’adonnent à ce type de discrimination) ?

 

Des animaux du ciel ?

Auteur du livre « They live in the sky » (1959), Trevor James Constable était un partisan de la théorie fantaisiste selon laquelle les OVNIs ne sont pas du tout des engins extraterrestres, mais des animaux comparables à des amibes géantes qui « sont constituées de matière d’une dimension de l’Ether », « plasmatiques », vivant dans les cieux de la planète.

Ceci fut envisagé d’abord, à titre d’hypothèse, par Charles Fort, mais Trevor James Constable est allé plus loin en affirmant qu’il avait photographié ces « animaux du ciel », volant parmi les soucoupes « ordinaires », en employant un film, sensible à l’infrarouge, exposé entre l’aube et le lever du Soleil dans des « lieux secs », dans lesquels « il est fréquemment possible d’objectiver des invisibles de diverses sortes vivant dans, et passant par l’atmosphère ». (Patrick Gross).

Curieusement, Trevor James Constable avait affirmé que c’était une intelligence extraterrestre qui l’avait contacté pour l’informer de la « technique secrète » - c’est-à-dire la photo en infrarouge - qu’il a utilisée pour ses photographies de prétendus « animaux du ciel » ! En réalité, déclare l’ufologue Patrick Gross sur son site Web, ce qu’il capturait, outre quelques défauts de pellicule, c’étaient des traces de passages d’insectes et oiseaux, que l’on connaît de nos jours sous l’appellation de « Rods ». (Je consacrerai une page aux « Rods », ainsi qu’une autre page, d’ailleurs, aux « Orbs ».)

 

GAÏA et les OVNIs : 

Fabrice Bonvin (7) note que l’étude des folklores, et en particulier de la tradition celte, indique qu’une intelligence se livre aux enlèvements d’humains depuis plusieurs siècles, « en poursuivant des objectifs apparemment similaires, au moyen de modus operandi semblables tout en produisant des effets comparables à ceux des enlèvements modernes » (ceux attribués à des extraterrestres). L’approche historique de ces manifestations, écrit-il, montre que le « petit peuple » ou les « djinns » musulmans d’autrefois constituaient des manifestations inspirées du Zeitgeist de l’époque, vecteurs interactifs avec le genre humain. Le « petit peuple » est une émanation de la grande famille des « élémentaires », les esprits de la nature.

Si, dans les temps anciens, l’intelligence « supraterrestre » ne se présentait pas sous forme d’extraterrestres débarquant de soucoupes en « tôles et boulons » (sic), ce n’est pas parce qu’elle s’adaptait au « Zeitgeist » (esprit du temps : climat social, religieux, culturel et politique de l’époque), mais parce que les gens de l’époque ne pouvaient pas concevoir l’origine extraterrestre de certaines manifestations, les êtres particuliers (extraterrestres et/ou souterrains) à l’origine des enlèvements pouvant cependant jouer sur le système de croyances des individus afin de mieux masquer leur véritable nature.

Le rapprochement entre enlèvements anciens (attribués à des « fées » ou « elfes ») et modernes (attribués à des extraterrestres) n’est certes pas erroné, car ces invariants existent bien. L’erreur de théoriciens comme Jean Sider et Fabrice Bonvin consiste cependant à attribuer à une unique catégorie d’entités (qui existerait dans notre environnement planétaire) l’ensemble des manifestations « paranormales », alors que nous avons affaire, en fait, dans les enlèvements, à une catégorie particulière d’entités agissant dans le cadre de quelques manifestations spécifiques : nous avons ici affaire à certains êtres d’origine extraterrestre et/ou souterraine, nos ancêtres ayant accolé l’étiquette « esprits de la nature » (« fées ») à des êtres dont ils ignoraient la nature exacte. Les vrais « esprits de la nature » (car ils existent) n’ont strictement rien à voir avec les enlèvements perpétrés, au fil des siècles, par les êtres qui sont à l’origine de ces « abductions ». Les êtres à l’origine des enlèvements (que ces derniers soient considérés comme physiques ou « virtuels ») sont certes spécialistes en « manipulations » et autres « leurres », mais ils ne constituent eux-mêmes qu’une partie des visiteurs de l’Espace, et ne peuvent pas davantage concerner l’ensemble des entités (« défunts », etc.). Quant aux vrais « esprits de la nature », ils sont de nature « énergétique » ou « éthérique » (et ils ne peuvent pas, évidemment, procéder à des enlèvements). Ces « esprits de la nature » résident au même niveau vibratoire (le "Plan astral") que les désincarnés, et certains d’entre eux peuvent être à l’origine de certains phénomènes physiques ou spirites. Ces sujets ne peuvent être développés ici, et je renvoie donc à mes textes consacrés à la critique de la théorie de Jean Sider.

En matière d’OVNIs Fabrice Bonvin s’en prend, comme Jean Sider, à l’hypothèse extraterrestre et parle à ce sujet d’« obsession de la tôle ondulée » (sic !). Son argumentation (qui sera développée dans un prochain texte) contre l’origine extraterrestre des OVNIs est fallacieuse. L’auteur ne mesure d’ailleurs pas le caractère absurde d’une argumentation qui reconnaît, d’un côté, la composante physique des manifestations OVNIs (« men in black », mutilations animales, enlèvements, ‘‘crop circles’’), et qui, d’autre part, nie l’origine extraterrestre de celles-ci au profit d’une vague « intelligence supraterrestre » dont la localisation, dans notre environnement planétaire, pose problème. En outre, comment, à propos de mutilations, d’enlèvements et de MIBs, peut-on se permettre d’évoquer une « élévation de la conscience humaine » et un « développement de la sensibilité écologique » ? A ce titre, on peut dire que sa théorie n’est absolument pas particulièrement bien étayée. Fabrice Bonvin en appelle à Gaïa ! Mais contrairement à ce qu’il écrit, la théorie de l’origine « gaïenne » des OVNIs ne repose absolument pas sur un faisceau d’indices extrêmement solides, le « discours écologique » de certaines entités responsables des « abductions » étant par ailleurs tout à fait compatible avec l’origine extraterrestre (et non « supraterrestre ») de ces entités.

Il est connu, dans le petit milieu de l’ufologie, que le phénomène OVNI fait parfois preuve de « mimétisme » : les OVNIs prennent une forme qui est en accord avec la technologie terrestre du moment ou qui dépasse de peu celle-ci. Nous avons ainsi les « dirigeables fantômes » de 1896-1897 (Etats-Unis), les « aéroplanes fantômes » en 1934 (Scandinavie), les « fusées fantômes » de 1946 (Scandinavie), les « triangles volants » des années 1980… Selon Fabrice Bonvin la composante mimétique du phénomène OVNI est incompatible avec l’hypothèse extraterrestre. Je ne pense pas qu’il en soit ainsi. L’explication de ce mimétisme se trouve, selon moi, dans ce que suggère à ce sujet Bruce Cornet, lui-même cité par Fabrice Bonvin : éviter la détection, se fondre dans l’environnement (camouflage), ou peut-être éviter la panique dans la population (trop effrayée par l’idée de visiteurs venus de l’Espace). Il y a aussi les curieux « hélicoptères noirs silencieux » qui témoignent d’une volonté de dissimulation, celle-ci étant également mise en évidence par le « parasitage », d’authentiques manifestations d’OVNIs s’étant produites en même temps que la rentrée atmosphérique des débris d’un étage de fusée (5 novembre 1990)…

Fabrice Bonvin évoque le « Mundus Imaginalis » décrit par Henri Corbin. Or, ce « royaume autonome peuplé d’entités indépendantes » n’est pas différent du Plan astral des ésotéristes et occultistes, auquel il s’identifie. C’est à ce Monde ou Plan de conscience qu’ont accès les chamans par le biais des états de conscience associés à l’utilisation de certaines plantes ou de champignons hallucinogènes. C’est ce que montrent les recherches d’auteurs, cités par Fabrice Bonvin, comme l’ethnologue Michael Harner et l’ethnobotaniste Terence McKenna. Les entités « rencontrées » par Michael Harner, grâce à l’« ayahuasca », sont typiques de ce que l’on peut percevoir dans le bas astral : « monstres à tête de crocodile », « démons »… Le psychiatre Rick Strassman, qui a étudié les effets du DMT (un neurotransmetteur) sur la conscience, penche aussi pour l’existence autonome des « entités » perçues.

Les entités extraterrestres de type « multidimensionnel » (ou « éthérique ») peuvent aussi être contactées sur d’autres niveaux de réalité que le plan physique, ce qui explique le témoignage (cité par Fabrice Bonvin) du chaman péruvien Pablo César Amaringo qui, au cours de ses voyages extatiques consécutifs à la prise d’ayahuasca, a vu des vaisseaux spatiaux qui peuvent prendre diverses formes et se déplacer aussi bien dans l’eau que sous terre.

L’ufologue Didier Gomez adhère à la même thèse que celle de Fabrice Bonvin. Pour lui, aussi, la thèse extraterrestre est « de moins en moins crédible », ce qui est tout à fait faux. Il s’agirait, pour lui, de « manifestations d’une entité globale, sorte de conscience universelle interférant avec nous, dans le but de passer un message pour prévenir des dangers que font encourir les hommes à la planète ». Ce faisant, il ne fait qu’adhérer à la thèse de Fabrice Bonvin, laquelle, à vrai dire, est erronée, comme je viens de le montrer, sans pouvoir développer ici le sujet. Contrairement à ce qu’écrit Fabrice Bonvin, le « petit peuple » des traditions celtiques, les « kamis » des Japonais ou les « ninnimbes » des Amérindiens ne sont absolument pas les « extraterrestres » contemporains. Il n’y a point de « Zeitgeist », à ce sujet, les « esprits de la nature » et les « extraterrestres » étant deux catégories tout à fait distinctes d’entités. Il y a quelques siècles, nos ancêtres ont pris, dans certains cas, des êtres de nature extraterrestre ou souterraine pour des « elfes ». Les analogies entre les manifestations anciennes et actuelles s’expliquent fort bien, n’en déplaise à Fabrice Bonvin (et d’autres), dans le cadre de l’hypothèse extraterrestre classique.

L’adaptation des manifestations au Zeitgeist étant une illusion, celle-ci ne peut être considérée comme une illustration convaincante de l’origine « gaïenne » de l’intelligence supraterrestre, nombre des manifestations alléguées (« men in black », etc.), de nature physique, étant tout à fait incompatibles avec cette conception absurde. Il est ridicule de prétendre que la politique de désinformation américaine encourage la croyance à l’HET (c’est plutôt le contraire !) « en même temps qu’elle nie la réalité du phénomène » (!), et il est donc absurde de conclure que cette politique de désinformation renforce la validité de la théorie de l’intelligence supraterrestre fonctionnant « comme le bras armé de Gaïa » (!). Contrairement à ce qu’affirme Fabrice Bonvin, cette théorie « gaïenne » n’est pas la meilleure disponible, et elle ne dépasse pas toutes celles qui l’ont précédée.

Que l’intelligence planétaire existe, cela est reconnu par certaines sources ésotériques - on se référera, notamment, au "Logos Planétaire" évoqué dans l’enseignement "canalisé" par Alice Bailey -, mais celle-ci n’a évidemment strictement rien à voir avec les diverses manifestations du phénomène OVNI. Fabrice Bonvin évoque le « Global Consciousness Project » (mené par le docteur Nelson de l’université de Princeton) pour étayer l’existence de cette « intelligence », mais ce projet n’a aucune incidence sur l’absence de rapport entre OVNIs et Gaïa, le « système nerveux gaïen » (sic) n’étant absolument pas le fief des manifestations d’OVNIs. Les tentatives d’explication des modes de propulsion des OVNIs, aux « noms barbares » (sic), ne sont pas des « théories pseudo-scientifiques », mais la théorie de Fabrice Bonvin constitue par contre un parfait exemple de cette absence de « scientificité ». Contrairement à ce qu’affirme Fabrice Bonvin, un demi-siècle de « recherches » relatives aux modes de déplacement des OVNIs, et à l’établissement de typologies d’« ufonautes » et d’engins, n’a pas montré qu’il s’agissait d’une vaine approche. Quant aux individus d’apparence humaine de la vague de 1896-97, aux « Martiens » de la vague de 1954 et aux « Gris » actuels, il ne s’agit là que de diverses espaces stellaires. On notera d’ailleurs que ces divers types d’« ufonautes » coexistent à notre époque.

Il y a, chez les ufologues défendant l’explication par l’« intelligence supraterrestre », une méconnaissance, ou une non prise en considération, de mon modèle théorique qui met en évidence la pluralité d’origines des OVNIs, dont certains sont bien matériels (et donc en provenance d’autre systèmes solaires, mais aussi du monde souterrain de l’Agartha), alors que d’autres sont de nature « multidimensionnelle », ces derniers provenant de dimensions planétaires interpénétrant le niveau physique/dense de leurs planètes d’origine (Mars, Vénus, etc.). Les origines alléguées relatives à Mars ou Vénus, dans les années 1950, ne sont donc pas nécessairement des tromperies (adaptées au « Zeitgeist » de l’époque) de l’intelligence contactée, contrairement à ce que pense, notamment, Fabrice Bonvin. Du reste, cet auteur note que les OVNIs (mais ce n’est pas le cas de tous) ont la capacité de passer d’un état de la matière à un autre. D’un état physique, écrit-il, un OVNI pourrait prendre un état « fluidique », semblable à ce que les Anciens appelaient l’éther. C’est exactement ce que je dis moi-même, à propos de certains OVNIs, ceux de type « multidimensionnel » ou « éthérique » ! En fait, le tort d’auteurs comme Fabrice Bonvin et Jean Sider est d’ignorer, volontairement ou non, certaines sources (qui seraient qualifiées d’« ésotériques ») servant de fil conducteur à une bonne compréhension des diverses réalités « paranormales », les OVNIs eux-mêmes ne faisant pas partie intégrante du paranormal, contrairement à ce que certains, dont Jean Sider, prétendent. Le qualificatif « paranormal » doit en effet être réservé à l’étude des manifestations relevant du champ de la parapsychologie. Quant aux « ufonautes », il ne leur est pas interdit de posséder des capacités psi (télépathie, etc.), mais l’analogie s’arrête là !

Alain Moreau

 

Références :

1. www.ovnis-usa.com

2. www.ovnis-usa.com

3. www.jp-petit.org

4. http:bourdais.blogspot.com

5. www.ovnis-usa.com

6. « Lumières dans la nuit », n° 393, daté de mars 2009, p. 44.

7. Fabrice Bonvin, « OVNIS : les agents du changement », JMG éditions, 2005.

 
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